Des plages interdites à « toute personne n’ayant pas une tenue correcte » ?
C’est l’été et la saison estivale rime souvent avec vacances à la plage. Sauf que certaines plages risquent d’être désormais interdites à « toute personne n’ayant pas une tenue correcte« . Cette commune de France décide de prendre un arrêté, on vous explique.
Cette ville restreint ses plages aux personnes n’ayant pas une tenue correcte
En France, il y a de nombreuses choses qui sont interdites sur les plages. Mais, globalement, toutes les tenues, tant que vous n’êtes pas nu (sauf pour les plages naturistes), sont généralement autorisées. Comme on dit chez McDo, « venez comme vous êtes ».
Et, avec la canicule de ces temps-ci, il est normal d’aller faire un tour sur ces étendues de sable pour faire trempette. Chaque année, presque 90 millions de personnes se pressent sur les plages françaises durant l’été.
Pour pouvoir aller se baigner à la plage, vous devez vous conformer aux règles de la commune. Chaque ville est libre de fixer ses propres règles en prenant un arrêté.
Et c’est justement ce qu’a fait la ville côtière de Lecci, en Corse. Sauf que la nouvelle règle de la commune ne va pas plaire à tout le monde.
Effectivement, la ville a décidé de restreindre les plages et la baignade « à toute personne n’ayant pas une tenue correcte ». Cette nouvelle mesure vient d’un arrêté du 7 août 2024, fixé par le maire de Lecci, Don Georges Gianni.
Une question de laïcité, selon la commune corse
Voici ce que nous pouvons lire : « L’accès aux plages et à la baignade sur la commune de Lecci sont interdits à compter de la signature du présent arrêté et jusqu’au 30 septembre 2024 à toute personne n’ayant pas une tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité« .
« Le port de vêtement pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes, y est également interdit », lit-on également.
On peut imaginer que cela inclut le port du burkini, bien que la commune n’ait pas spécifiquement désigné ce vêtement. Selon la ville, il s’agirait davantage d’une mesure de sécurité :
« Une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse, alors que la France et les lieux de culte religieux peuvent être la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des risques de trouble à l’ordre public qu’il est nécessaire de prévenir », explique la commune.
Une mesure qui risque de faire du bruit, comme lorsque l’abaya a été interdit à l’école. Cela nous rappelle aussi la fois où un département français avait autorisé l’abattage de chiens errants, suscitant la polémique.