Coronavirus : des avions vides continuaient de voler à cause d’une réglementation inadaptée !
Avec la crise du coronavirus, des avions pratiquement vides continuaient d’effectuer leurs vols habituels. En effet, une réglementation européenne oblige les compagnies aériennes à effectuer au moins 80% de leurs liaisons habituelles. Conséquences en ce contexte d’épidémie : la planète souffre. Face à ce désastre écologique, la présidente de la Commission Européenne Ursula Von Der Leyen a annoncé la prise d’une mesure d’urgence pour contrer ce fléau.
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Une réglementation européenne est en cause dans le vol de ces avions « fantômes »
C’est l’article 10 du règlement CE 95/93 du Conseil de l’Union Européenne du 19 janvier 1993 qui entraîne le vol d’avions vides. En effet, cette loi européenne oblige les entreprises à effectuer au moins 80% de leurs créneaux d’atterrissage et de décollage dans les aéroports européens. Si les compagnies aériennes annulaient plus de 20% de leurs vols, elles prenaient le risque de laisser leur place à des concurrents l’année d’après.
Pour éviter de s’égarer dans ce grand jeu qu’est l’économie, les sociétés aériennes continuaient de faire décoller leurs avions. Avec les restrictions de déplacements prises pour contrer la propagation du virus, des avions volaient pratiquement vides. Ils étaient prénommés les « avions fantômes » et représentaient un fléau pour la planète.
Suite à de nombreux signalements, la présidente de la Commission Européenne annonce une mesure d’urgence
Le 10 mars, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission Européenne, a annoncé prendre une mesure d’urgence dans le secteur de l’aviation.
Selon le Point, la présidente de la Commission aurait reconnu que « l’épidémie de coronavirus a un impact majeur sur l’industrie des transports aériens européens et internationaux (…) Nous constatons que la situation se détériore chaque jour. Le trafic devrait continuer à baisser. […] Nous souhaitons que les compagnies aériennes puissent plus facilement conserver leurs créneaux horaires, même si elles n’exploitent pas d’avions durant ces créneaux du fait de la baisse des trafics. »
En effet, plusieurs personnes ont donné l’alerte. Notamment Grand Shapps, le Secrétaire d’État aux Transports britannique, qui a déclaré qu’il était « particulièrement inquiet du fait que, pour respecter cette règle des 80/20, des compagnies aériennes soient obligées de faire voler des avions avec très peu de passagers, voire vides, pour ne pas perdre leur liaison » et aurait même envoyé une lettre aux autorités européennes pour exiger une adaptation de la réglementation au contexte actuel, selon Korii.
De plus, le secteur aérien est fortement impacté par l’épidémie. L’association International Air Transport Association assure que le secteur pourrait courir à une perte de près de 100 milliards d’euros… Selon elle, les compagnies aériennes pourraient d’ailleurs perdre 19% de leurs chiffres d’affaires si l’épidémie n’est pas vite endiguée.
Pour le moment, l’important était de combattre cette réglementation totalement inadaptée au contexte actuel. Notre planète, déjà malmenée, n’a pas besoin de souffrir pour rien.
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