« Tout le monde savait » : Une journaliste de TF1 balance sur PPDA (vidéo)
Dans le cadre de l’affaire Patrick Poivre d’Arvor (PPDA), la journaliste Marie-Laure Augry a décidé de briser le silence et de balancer sur son collègue, accusé de v*ols. Elle s’exprime auprès de Jordan de Luxe, regardez sa déclaration.
Patrick Poivre d’Arvor, une carrière prometteuse
Patrick Poivre d’Arvor, né Patrick Poivre le 20 septembre 1947 à Reims, est un journaliste, présentateur de télévision et écrivain français. Enfant prodige, il obtient son baccalauréat à 15 ans et publie son premier roman, « Les Enfants de l’aube », deux ans plus tard.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et du Centre de formation des journalistes, il se lance dans une carrière journalistique prometteuse. Poivre d’Arvor commence sa carrière à la radio sur France Inter en 1971. Il se fait ensuite remarquer comme grand reporter à la télévision, notamment sur Antenne 2, où il présente le journal de 20 heures de 1976 à 1983.
En 1987, il devient la figure emblématique du journal de 20 heures de TF1, poste qu’il occupe pendant 21 ans. Sa prestance et son élocution impeccable lui valent un succès certain auprès du public, faisant de lui l’une des personnalités les plus influentes du paysage audiovisuel français.
Outre le journal télévisé, Poivre d’Arvor s’illustre dans diverses émissions, interviews de personnalités et émissions littéraires, comme « Vol de Nuit » et « Droit de Parole ». Il se forge une réputation de journaliste rigoureux et érudit, passionné d’histoire et de littérature.
Parallèlement à sa carrière journalistique, Poivre d’Arvor est un auteur prolifique. Il a publié une soixantaine d’ouvrages, dont des romans, des essais, des biographies et des récits de voyage. Ses écrits, souvent empreints d’une plume élégante et d’une réflexion profonde, lui valent plusieurs prix littéraires, dont le prix Interallié en 1995 pour « Le Vent de la Lune ».
Controverses et accusations : la chute de PPDA
Le journaliste visé par des accusations de plagiat
Dès les années 1990, Patrick Poivre d’Arvor est accusé de plagiat dans plusieurs de ses écrits. Ces accusations prennent de l’ampleur en 2009 avec la publication du livre « PPDA, le Plagiat » de Guillaume Terrien. L’auteur y dénonce de nombreux passages copiés sans citation dans les œuvres de Poivre d’Arvor.
Si le journaliste ne nie pas s’être inspiré d’autres sources, il conteste la qualification de plagiat et met en avant son travail de réécriture et d’adaptation. Ces accusations portent atteinte à son image de journaliste intègre et nuisent à sa crédibilité.
Son comportement avec les femmes pointé du doigt
À partir des années 2000, plusieurs femmes accusent Patrick Poivre d’Arvor de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles. En 2017, la journaliste Florence Porcel porte plainte contre lui pour viol. D’autres femmes suivent son exemple, et une vingtaine de plaintes sont déposées au total. Poivre d’Arvor nie toutes les accusations, les qualifiant de diffamatoires et de complot visant à nuire à sa réputation.
Ces accusations font l’objet d’une enquête judiciaire en cours. Fragilisé par les controverses, Poivre d’Arvor voit son audience et son influence décliner. Après 21 ans à la présentation du journal de 20 heures de TF1, il est mis à l’écart en 2008. Il tente de rebondir sur d’autres chaînes et médias, mais sans succès. Sa carrière journalistique semble désormais terminée.
Patrick Poivre d’Arvor reste une figure marquante du paysage médiatique français. Son talent journalistique et sa contribution à l’information sont indéniables. Cependant, les accusations de plagiat et de comportement inapproprié envers les femmes ont terni son image et laissé un goût amer à une partie du public. Son héritage est donc contrasté, et son nom continue de susciter des opinions tranchées.
Affaire PPDA : le journaliste visé par plusieurs plaintes
Les récits glaçants des victimes présumées
Après avoir été condamné pour « recel d’abus de biens sociaux« , dans le procès Michel Noir – Pierre Botton, mais aussi pour « violation de la vie privée » à l’encontre de Agathe Borne, son ancienne compagne, le journaliste Patrick Poivre d’Arvor est accusé d’autres méfaits devant la justice.
En effet, l’ex-présentateur du Journal de 20 heures de TF1, âgé de 76 ans, est actuellement visé par plusieurs plaintes. De nombreuses femmes ont témoigné contre lui, l’accusant de v*ols, d’agress*ons sex*elles, mais aussi de harcèlement.
Le premier témoignage contre lui date de 2021. L’écrivaine Florence Porcel a porté plainte contre le journaliste, l’accusant d’abus entre 2004 et 2009. Elle a notamment dénoncé « un contexte d’emprise psychologique et d’abus de pouvoir ».
Par la suite, d’autres victimes présumées ont délivré leurs récits, citant des faits similaires. Les témoignages décrivent des agressions sexuelles et des viols commis dans les coulisses de TF1, lors de voyages professionnels ou d’entretiens d’embauche. Les femmes racontent l’emprise psychologique exercée par le journaliste, son abus de pouvoir et le sentiment de sidération et de peur face à ses actes.
PPDA soutenu par Claire Chazal clame son innocence
Chazal a exprimé son soutien à Poivre d’Arvor en tant que père de leur fils commun, François. Elle a évoqué ses qualités humaines et a décrit un homme différent de celui décrit par les accusatrices. Cependant, elle a également pris ses distances par rapport aux accusations, affirmant ne pas « vouloir juger » et soulignant l’importance de la présomption d’innocence.
Finalement, en 2024, PPDA faisait l’objet de 22 plaintes dont 19 ont été classées sans suite. Patrick Poivre d’Arvor nie toutes les accusations, les qualifiant de diffamatoires et d’une « campagne orchestrée » pour nuire à sa réputation. Il porte plainte à son tour en 2022 pour dénonciation calomnieuse contre plusieurs femmes.
Marie-Laure Augry évoque son ancien collègue de TF1
Depuis, de nombreux acteurs du paysage médiatique en France prennent la parole pour évoquer l’affaire PPDA. Et c’est le cas de la journaliste Marie-Laure Augry, vue sur TF1, mais aussi sur France 2 et RMC. Elle a côtoyé Patrick Poivre d’Arvor pendant plusieurs années à TF1, notamment à la présentation du journal de 13 heures.
Auprès de Jordan de Luxe, sur C8, elle est revenue sur le sujet épineux. Interrogée sur l’affaire, la journaliste a d’abord souligné qu’il y avait beaucoup de témoignages dans ce dossier. « Des témoignages qu’on ne peut pas suspecter d’être faux », selon elle.
Celui qui a récemment perdu son épouse ne côtoyait pas vraiment Marie-Laure Augry au quotidien chez TF1. Toutefois, cette dernière ne pouvait pas ignorer ce personnage qu’elle croisait souvent dans la rédaction.
« On se croisait, on se disait bonjour », décrit-elle, avouant ne pas bien le connaître. Après cela, Jordan de Luxe lui a demandé si elle avait été « sonnée », donc surprise, d’entendre ces témoignages.
Marie-Laure Augry a d’abord tenu à dire qu’elle trouvait toutes les accusatrices très courageuses d’avoir pris la parole. Puis, elle a avoué que tout le monde savait qu’il aimait bien les femmes.
« Tout le monde savait que c’était un dragueur plutôt lourd, mais de là… », a-t-elle déclaré. La journaliste ne pensait effectivement pas qu’il pourrait aller jusqu’à des abus du genre.
« C’était un charmeur, on savait qu’il avait pas mal de conquêtes »
Elle explique aussi qu’on peut être dragueur sans aller jusque-là. « C’était un charmeur, on savait qu’il avait pas mal de conquêtes, ça se voyait dans la presse people », ajoute-t-elle.
La journaliste a aussi raconté une anecdote qui se déroulait à la rédaction de TF1, à priori. « On racontait qu’il mettait des fois un petit mot dans une poche avec son numéro de téléphone », a-t-elle avoué chez Jordan de Luxe.
Marie-Laure Augry a aussi exprimé son avis sur la question. « Bien sûr que c’est choquant, comment on peut en arriver là ? », a-t-elle lâché. « C’est complètement anormal », réagit-elle sur C8.
Certaines femmes ayant témoigné dans l’affaire PPDA étaient connues de la journaliste, selon ses dires. Elle explique que ces femmes n’en avaient jamais parlé avant, certainement par peur de ne pas être crues.
PPDA était un journaliste très influent, un « Mastodon », comme le rappelle Jordan de Luxe. On pouvait donc avoir l’impression qu’il était inattaquable, comme pour l’affaire Gérard Depardieu.
Pour rappel, l’affaire des accusations de violences sexuelles est toujours en cours de justice. Il est crucial de respecter le droit de toutes les parties prenantes et de laisser la justice suivre son cours. Patrick Poivre d’Arvor clame son innocence et la présomption d’innocence s’applique à lui. Le jugement final appartiendra à la justice.