Un documentaire dénonce la participation d’esclaves à la fabrication des bonbons Haribo
Un documentaire allemand diffusé sur la chaine Das Erste, du groupe public ARD, a fait des révélations scandaleuses sur les dessous de la fabrication des oursons Haribo. Les petites gommes contiennent un ingrédient qui est fabriqué au nord du Brésil, dans des conditions d’esclavagisme moderne.
L’extraction de la cire de carnauba fait scandale
La cire de carnauba est fabriquée à partir des feuilles du copernicia, une sorte de palmiers qui poussent au nord-est du Brésil. La cire sert à faire briller les bonbons et à ce qu’ils ne collent pas ensemble. Elle entre aussi dans la composition de plusieurs produits cosmétiques. Les journalistes du documentaire « Markencheck » sont partis au Brésil pour découvrir les conditions dans lesquelles ces feuilles de palmiers sont recueillies et traitées pour en extraire la cire.
Les travailleurs vivent comme des esclaves
Sur place, les journalistes ont découvert des hommes qui vivaient dans des cabanons, sur le lieu de travail. Les sanitaires sont hors de services et les travailleurs doivent faire leurs besoins dans la nature. Ils ne gagnent que quelques 40 réals brésiliens par jour, à peine l’équivalent de 10,6 euros. Ils n’ont pas accès à de l’eau potable et doivent se rendre dans la forêt pour boire l’eau de la rivière.
Haribo mène l’enquête
Suite à la diffusion du reportage Haribo a réagi, d’autant plus qu’Amnesty International a également demandé au gouvernement allemand de légiférer. Haribo a déclaré : « Nous sommes au courant des sérieuses allégations qui ont été faites et une enquête urgente est en cours, afin d’évaluer les faits. Les processus de production sont de la plus haute importance pour nous et nous demandons à nos fournisseurs et partenaires d’adhérer à des standards d’éthiques et sociaux très strictes. »