Bagarre générale à l’aéroport de Roissy pour empêcher l’expulsion d’un homme sous OQTF (vidéo)
Incident à l’aéroport Charles de Gaulle. Le convoi d’un militant kurde sous OQTF a été pris à partie par une vingtaine de personnes ce mercredi. Ce qui a occasionné des tensions entre militants et forces de l’ordre, et nécessité l’intervention de militaires.
Des militants déterminés
Mais que s’est-il passé ? Mercredi, alors que les policiers convoyaient un militant kurde sous OQTF à l’aéroport Charles de Gaulle, ces derniers vont faire face à un obstacle de taille. Il s’agit d’une vingtaine de militants, avertis de l’expulsion de leur camarade et venus s’y opposer. À leurs côtés, des élus communistes venus apporter leur soutien au mouvement de protestation.
Une action qui a provoqué un incident de sécurité et occasionné des échanges musclés entre protestataires et forces de l’ordre en plein aéroport.
Si elle était au départ cantonné au niveau du local des policiers, la rixe s’est ensuite étendue à toute l’aérogare. Ce, sous l’œil des voyageurs abasourdis.
Une faille de sécurité dans la procédure ?
Seule l’intervention des militaires du dispositif Sentinelle a permis de rétablir le calme. Toutefois, même si les débordements ont su être maîtrisés, Julien Adubeiro, secrétaire régional Unité Police pour les services centraux, souligne une faille de sécurité.
« Cela pose question pour les policiers en charge de ces convois », confie-t-il. Selon lui, les personnes sous OQTF sont libres de posséder un téléphone portable lors de leur placement en centre de détention administrative. Ce qui leur permet de communiquer avec leur entourage ainsi qu’avec les associations durant la procédure d’expulsion.
« Qu’est-ce-que cela va être pendant les Jeux Olympiques ? », questionne-t-il. Une situation compliquée, d’autant que policiers et militaires seront affectés à d’autres tâches jugées prioritaires. Malgré ces débordements, le militant kurde a été placé dans l’avion et expulsé en Turquie.