Rennes : une animatrice licenciée pour s’être injectée de l’héroïne dans la salle de sieste d’une garderie
Une animatrice scolaire a été licenciée pour s’être injectée de l’héroïne dans la salle de sieste de la garderie où elle travaillait. La jeune femme avait jugé sa sanction « disproportionnée » et avait saisi le tribunal administratif de Rennes, qui a validé ce lundi son licenciement.
Les faits remontent au 6 mai 2017 lorsqu’une animatrice scolaire de Mauron, dans le Morbihan en Bretagne, a été vue par la directrice de l’établissement en train de s’injecter de l’héroïne dans la salle de sieste des enfants. La jeune femme était plus précisément « en train d’utiliser du matériel pour la consommation d’héroïne » et a « spontanément reconnu les faits » , note le jugement du tribunal rapporté par France 3. La scène s’est produite dans la garderie périscolaire de Ploërmel alors qu’elle exerçait ses fonctions.
Toutefois, « elle n’(avait) pas pu prendre son traitement de substitution en raison de l’impossibilité de se rendre à une pharmacie, ne disposant pas du permis de conduire » , précise le Tribunal.
Elle a finalement été suspendue de ses fonctions le soir même et a fini par être licenciée suite à un conseil de discipline. Une décision qui n’a pas plu à l’animatrice scolaire…
Le Tribunal de Rennes valide le licenciement de l’animatrice
Après avoir été licenciée, l’animatrice a jugé cette sanction « disproportionnée » en pointant du doigt « la partialité » du conseil de discipline qui avait étudié son dossier trois mois après les faits.
Le Tribunal de Rennes a donc tranché en validant le licenciement de la jeune femme. Si « un élu de Ploërmel et de Ploërmel Communauté, qui employait partiellement la requérante lors des faits sanctionnés, a siégé lors du conseil de discipline, il ne disposait pas du pouvoir disciplinaire à l’égard de l’intéressée » . Il n’y a donc « pas de doute sur l’impartialité du conseil de discipline » , souligne le Tribunal.
« La requérante a gravement manqué à ses obligations statutaires et déontologiques » conclut le Tribunal avant d’affirmer que la sanction disciplinaire « n’apparaît pas disproportionnée » .