TPMP : le CSA inflige une amende énorme à C8 pour la séquence homophobe de radio baba !
La nouvelle était très attendue dans le monde médiatique, la sanction du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel concernant l’avenir de l’émission Touche pas à mon poste, est tombée hier. On s’attendait à ce qu’elle soit exemplaire, on pensait même à une interdiction de diffusion pour une période déterminée. Mais au final, le CSA a décidé d’imposer une sanction financière sévère à la chaine C8, s’élevant à 3 millions d’euros.
Une ultime séquence qui ne passe pas !
La sanction du CSA est une réponse aux 47 000 plaintes que l’institution a reçu de la part des téléspectateurs choqués par une émission en prime time diffusée par C8 et présentée par Cyril Hanouna. Radio Baba était une émission diffusée le 18 mai dernier dans la continuité de Touche pas à mon poste, durant laquelle un canular jugé homophobe par les téléspectateurs a été organisé par Cyril Hanouna. L’animateur prenait en direct à les appels de jeunes homosexuels répondant à la fausse annonce publiée quelques heures auparavant sur un site de rencontres, dans le seul but de se moquer de leurs interventions, le tout avec un langage et des gestes assez caricaturaux. « Le CSA a estimé qu’en diffusant cette séquence, la société C8 a gravement méconnu le principe de respect de la vie privée, ainsi que son obligation de lutter contre les discriminations »
Ce n’est pas le premier dérapage
En juin dernier, C8 avait déjà été sanctionnée pour deux autres séquences de Touche pas à mon poste. Le CSA avait alors interdit toute diffusion de publicité, pendant trois semaines, durant et autour de l’émission et de ses rediffusions. La décision avait été prise suite à une séquence où Cyril Hanouna avait organisé une caméra cachée morbide piégeant son chroniqueur Matthieu Delormeau et lui faisant croire qu’il était obligé de couvrir un meurtre. La deuxième séquence était celle où l’animateur avait bandé les yeux d’une de ses chroniqueuses, Capucine Anav, et lui avait fait toucher son entrejambe.
La sanction servira d’exemple !
Malgré quatre mises en garde du CSA et deux mises en demeure, C8 et la production de l’émission ont fait fi des remontrances. C’est donc une sanction qui servira d’exemple qu’a choisi d’imposer l’autorité de contrôle de l’audiovisuel. Comme l’a souligné le CSA dans son communiqué : « [Nous avons] multiplié les avertissements, sans manifestement être entendu, comme l’atteste la troisième sanction prononcée ce jour qui en appelle expressément au sens de la responsabilité des dirigeants de C8 et du groupe Canal+ pour faire respecter les dispositions de la convention souscrite et les règles fixées par la loi ».