Gérard Holtz : une vague d’hommages et d’émotion
Gérard Holtz a marqué le paysage médiatique français. Mais, après avoir quitté la télévision après une carrière de 44 ans, les hommages s’enchaînent pour le journaliste.
Gérard Holtz : ne pouvant pas faire de sport, il le commentera
Dans l’histoire de la télévision française, de grands noms de journalistes se bousculent dans les esprits, comme Jean-Pierre Foucault, Pernaud, mais aussi Michel Drucker, Karine Le Marchand, Karine Ferri, sans oublier Claire Chazal ou encore le très critiqué Cyril Hanouna.
Mais, parmi les grands noms qui ont marqué la télévision, il y a le journaliste Gérard Holtz. Né le 8 décembre 1946, Gérard Holtz n’était pourtant pas destiné à devenir un grand reporter et un présentateur de télévision. Initialement, il a évolué dans une famille modeste artisane, loin des médias.
Son père, André Holtz, était maroquinier et il vivait en compagnie de Lucie Lebrun, la mère de Gérard. Ce dernier a grandi dans le quartier de Belleville, avec ses grands-parents. Dites-vous que nous avons bien failli ne jamais le connaitre. Pour cause, quand il était enfant, il a failli perdre la vie.
Gérard Holtz a contracté la tuberculose après un grave accident. Envoyé au sanatorium, il est soigné par des médecins qui ne croient pas en son rétablissement complet. « Cet enfant restera rachitique, et ne pourra plus jamais faire de sport », aurait même déclaré l’un d’entre eux.
Mais, Gérard Holtz n’avait pas dit son dernier mot. Devenu journaliste sportif, ce fut comme une revanche sur la vie. Avant cela, il a fait des études dans le droit avant d’être diplômé du Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris.
Il devient commentateur sportif et enchaîne les émissions à succès
Recalé pour intégrer Europe 1, il entre finalement à l’ORTF en 1972 pour présenter le journal télévisé. Cela durera neuf années. Puis, par la suite, une deviendra grand reporter pour Antenne 2, dans le milieu sportif. S’il ne pouvait pas faire de sport, il le commentera.
C’est le début du succès pour lui et il enchaînera les émissions à la télévision durant 44 ans. Il présente notamment Stade 2 sur la chaîne qui deviendra France 2. Gérard Holtz commente aussi le rallye Paris-Dakar en janvier 1986 avant de coanimer le Téléthon de 1987 à 1996, et en 2002 et 2003.
Il présentera aussi Sportissimo, mais aussi l’émission De quoi j’ai l’air ?, puis le programme Tout le sport sur France 3 pendant trois années. Puis, en 1999, il animera le jeu télévisé Les Cinglés de la télé sur France 2, avant de présenter le Journal de 13 heures de France 2 durant une année.
Il est aussi mobilisé sur le Tour de France en animant l’Avant Tour et l’Après Tour. C’était en 2007 et en 2008, alors que Gérard Holtz a l’âge de partir à la retraite. Mais, malgré cela, il décide de continuer la télévision.
Auprès de France Télévisions, il continue alors la présentation. Il va notamment prendre en charge les Jeux olympiques de Londres, mais aussi les Jeux olympiques de Sotchi. Le commentateur sportif a donc été sur tous les fronts dans les médias du sport.
Il quitte la télévision en 2016 avec une entorse à la règle en 2019
Finalement, en 2016, le présentateur quitte la télévision, en direct sur France 3 depuis les Champs-Élysées. Pour beaucoup de fans, c’est un choc, comme lorsque Jacques Legros a annoncé son départ de TF1. Désormais, il s’abandonne à d’autres occupations, même s’il ne renie pas sa carrière dans les médias.
Pour cause, en 2019, il présente même l’émission Au tour du vélo, soit 24 épisodes courts diffusés sur RMC, ainsi que 12 épisodes longs proposés par L’Équipe. Deux versions de l’émission qui ont rassemblé les amateurs de vélo.
Gérard Holtz : ce que nous savons de sa vie personnelle
En parallèle, il a fait beaucoup d’autres choses. Côté vie personnelle, il a été marié à Marie-Françoise Buart, de 1979 à 2006. Avec elle, il a eu deux enfants : Julien (né en 1979) et Antoine (né en 1987). Puis, en 2001, une femme d’affaires suédoise nommée Marie. Il apprendra le suédois à ses côtés.
Après cette relation de six ans, il rencontre la comédienne Julie Arnold, avant de se marier avec une autre comédienne, Muriel Mayette, le 19 avril 2013. Il partage sa vie avec elle depuis ce temps.
Il a aussi eu uen petite carrière d’acteur et a monté son spectacle
Et, du côté professionnel, il n’était pas que journaliste. Gérard Holtz a aussi eu une petite carrière comme acteur. Dans les années 80, il joue dans Inspecteur la Bavure de Claude Zidi, mais aussi dans La Revanche de Pierre Lary et dans Banzaï de Claude Zidi.
Il a aussi joué dans La Dernière Échappée de Fabien Onteniente, un téléfilm sorti en 2014. Fait Chevalier de l’ordre national du Mérite et Chevalier de la Légion d’honneur, le journaliste a aussi créé son propre spectacle, un one-man-show.
Il est aussi auteur de plusieurs ouvarges
Ces dernières années, il s’est alors concentré sur son spectacle monté en 2022, mais aussi sur ses différents ouvrages. Car oui, Gérard Holtz est aussi auteur de plusieurs livres. Son premier livre, Mexico 86, à deux pas du bonheur, date de 1986 et a été écrit avec Patrice Trapier, aussi journaliste.
Par la suite, il a publié plusieurs ouvrages à succès comme Les 100 Histoires de Légende du Tour de France, Les 100 Histoires de Légende du Rugby, Les 100 Histoires de Légende du sport auto, Les 100 Histoires de Légende du vélo, ou Les 100 Histoires de Légende du football.
Récemment, en 2022, il a publié son dernier livre intitulé 24 Heures du Mans 1923-2023 – 100 Ans de Légendes. Un ouvrage qu’il édite avec les Éditions Gründ (son éditeur de toujours). Il écrit cet ouvrage en compagnie de Julien Holtz (son fils), Basile Davoine et Bernard Denis.
Gérard Holtz (78 ans) monte sur scène pour les passionnés de vélo
Désormais, Gérard Holtz a 78 ans, il a quitté la télévision, mais continue les scènes, les conférences ou l’écriture. Une carrière emblématique dans les médias et dans l’univers du sport qui demeure d’ailleurs gravé dans sa mémoire.
Auprès du média Actu.fr, le journaliste est d’ailleurs revenu sur sa vie et sur son passé de reporter. Un hommage rendu à lui-même avec émotions. Dans cette interview, il revient sur sa carrière, mais il évoque aussi son avenir.
Ce 25 avril 2025, le journaliste montait sur scène pour son spectacle / conférence Vive le vélo, dans le cadre des « festivités liées au passage Tour de France à Vire Normande », lit-on ici. Une interview pour faire la promotion de son spectacle, mais aussi une occasion pour s’exprimer sur la suite.
Il était candidat pour la présidence du Comité d’Organisation des JO d’hiver de 2030
Notamment, il était candidat pour la présidence du Comité d’Organisation des JO d’hiver de 2030. « Je suis fou de sport et parce que les JO sont parmi les plus grands évènements qui rassemblent », a-t-il expliqué.
Et, « je voulais diriger les Jeux avec Nathalie Péchalat, l’ex-championne de patinage. Je pensais qu’en faisant pour la première fois un duo mixte, cela pouvait être une éventualité qui pouvait plaire au Comité Olympique », a-t-il ajouté. Mais, c’est Edgar Grospiron qui a été nommé à ce poste.
D’autres rêves sportifs pour le journaliste
Cela montre cependant que Gérard Holtz est toujours aussi passionné par le sport, peut-être plus que par le journalisme en lui-même. D’ailleurs, il voudrait « emmener mes deux fils au sommet du Mont Blanc« .
Un rêve qu’il a depuis un moment. « Il me reste encore quelques désirs. Pourquoi pas traverser l’Atlantique à la voile avec des amis, ou encore faire les 24 heures du Mans en tant que pilote, mais je crois que c’est un peu tard », a-t-il avoué.
Il revient sur sa carrière télévisée
En hommage à lui-même, le journaliste ne renie pas du tout son passé de reporter. Loin de là. « Elle a duré 44 ans (sa carrière de journaliste, ndlr). Je suis rentré à la télévision, à l’ORTF, en 1972. J’ai présenté le journal, j’ai été grand reporter, je suis passé au service des sports », a-t-il énuméré.
« J’ai couvert une trentaine de Tour de France, 17 Jeux olympiques, des Paris-Dakar. J’ai eu énormément de chance. Ce qui est génial, c’est que j’ai eu la chance que mes idoles deviennent mes amis. Jean-Claude Killy, Alain Prost ou encore Yannick Noah entre autres », ajoute-t-il.
« J’ai eu beaucoup de chance dans ma vie. […] Je suis passé quelques fois à quelques millimètres de la mort. Je me suis écrasé en hélicoptère, je suis tombé dans un torrent dans l’Himalaya, je suis revenu d’un arrêt cardiaque. Mais encore une fois, j’ai eu le privilège de vivre de ma passion jusqu’au bout », lit-on.
Michel Drucker, un ami fidèle
Pour lui, un homme peut avoir toute son admiration : Michel Drucker. Michel Drucker, qui présente Vivement Dimanche, est encore loin de la retraite. Et, après les paroles de Sophie Davant sur son collègue, c’est au tour de Gérard Holtz de lui rendre hommage.
« Michel Drucker, c’est un ami, un intime. Nous nous sommes bien entendus tout de suite. À tel point que lorsque j’ai commencé à présenter le journal télévisé, il m’enregistrait, et ensuite je venais à son domicile pour décortiquer ma prestation avec lui et il me conseillait pour progresser », a-t-il avoué.
« J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour l’homme et sa brillante carrière », ajoute aussi le journaliste. Mais, il n’y a pas que Drucker qui le rend admiratif. De grands noms du sport sont également dans son esprit. Dans son spectacle Vive le vélo ! Vive le sport !, il parle d’eux.
D’autres figures d’admiration, il rend hommage
« Dans la première (du spectacle, ndlr), j’explique toute l’Histoire du vélo, à partir de l’apparition de la draisienne, qui a vu le jour en 1817, grâce à l’idée géniale de l’Allemand Karl Drais, puis celle du vélocipède », lit-on. « C’est Philippe Gildas, qui était mon modèle », a aussi déclaré le journaliste.
« Ensuite, pour la seconde moitié de mon spectacle, nous arrivons en 1903, où je raconte les débuts du Tour de France jusqu’à nos jours. Il faut savoir que cette compétition a été créée à cause de l’affaire Dreyfus sur un fond d’antisémitisme », explique-t-il.
« Je parle d’Eugène Christophe qui, en 1913, après avoir cassé sa roue dans le Tourmalet, fit 15 kilomètres à pied avant de trouver une forge pour la réparer et reprendre la route. Je parle aussi d’Henri Desgrange, de la création du maillot jaune en 1919, de celle de la caravane publicitaire en 1930″, lit-on.
Une vraie passion pour le sport et pour le commentaire sportif qui ne l’a jamais vraiment quitté. Pour en savoir plus, nous vous encourageons à aller lire l’interview complète chez Actu.fr.