Emmanuel Macron recalé par une célèbre animatrice
Tandis que ses proches lui demandaient de rester à l’écart de la campagne électorale des législatives 2024, Emmanuel Macron aurait quand même tenté de demander une interview à France 2 juste avant le premier tour. Une célèbre animatrice lui aurait refusé cette faveur.
Emmanuel Macron annonce la dissolution surprise de l’Assemblée
Ce 9 juin 2024 fut un tournant en politique française. Pour cause, lors des élections européennes de cette année, une partie de l’électorat français s’est déplacé pour aller voter. Mais, le résultat de l’élection ne fut pas celle escomptée par Emmanuel Macron.
En effet, c’est le Rassemblement National de Marine Le Pen et de Jordan Bardella qui a dominé le scrutin avec plus de 30 % des voix, deux fois plus que pour le parti présidentiel.
Emmanuel Macron avait déjà dans le viseur l’Assemblée nationale, qu’il jugeait trop disparate, avec trop d’oppositions. Son parti n’avait eu « que » la majorité relative lors des dernières législatives, moins de 289 sièges pour Renaissance, le nombre requis pour avoir la majorité absolue.
Cette Assemblée pleine d’oppositions a donné lieu à de nombreux 49.3 de la part du camp Macron, pour faire passer des lois. Et il y a eu plusieurs tentatives de motions de censure.
Ces élections européennes étaient la goutte de trop. Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, écourtant le mandat des députés élus.
Des élections législatives décisives pour l’avenir
Cette décision historique, alors que le président perd en popularité, donne donc lieu à de nouvelles élections législatives. Le but est d’élire de nouveaux députés, ceux qui votent les lois en France. Ce genre d’élection ne peut avoir lieu qu’une fois par an.
L’enjeu est de taille. Le parti qui aura le plus de députés à l’Assemblée pourrait reprendre le pouvoir en France. Si un des partis à une majorité absolue, un de ses représentants pourrait devenir premier ministre.
Effectivement, le gouvernement en place doit être représentatif de la majorité dans l’Assemblée. Actuellement, c’est Renaissance qui avait la majorité relative, c’est pourquoi le gouvernement était de Renaissance.
D’ailleurs, si le parti présidentiel pour les élections législatives de 2024, nommé Ensemble, a de nouveau une majorité relative, Gabriel Attal devrait rester dans son rôle de premier ministre.
Dans le cas où c’est le Nouveau Front Populaire (alliance de gauche) qui a la majorité, un premier ministre de leur camp pourrait aussi être désigné. Nous n’avons cependant pas encore de nom, de ce côté. Ce pourrait être Jean-Luc Mélenchon ou encore Manuel Bompart.
Et, le scénario le plus probable aux vus des résultats du premier tour, c’est que le Rassemblement National obtienne la majorité. En cas de majorité absolue, Jordan Bardella deviendra premier ministre.
Il a spécifiquement dit qu’il n’accepterait ce rôle qu’avec la majorité absolue et non la majorité relative. En effet, s’il accepte sans majorité absolue, il risque une motion de censure qui renverserait alors le gouvernement du RN.
Une stratégie ratée pour Emmanuel Macron
Après ce 30 juin 2024, c’est donc le RN qui a dominé les suffrages, suivi de près par le Nouveau Front Populaire et Ensemble.
Désormais, la plupart des opposants au RN adoptent une stratégie similaire : faire barrage au RN et empêcher la majorité absolue. Tout se jouera à la suite du second tour, le 7 juillet 2024.
Même si Emmanuel Macron a déclaré qu’il était prêt à travailler avec ses concurrents, cela reste à contrecœur. Ce que veut réellement le président, c’est que ce soit son parti qui obtienne une majorité à l’Assemblée. Mais, après le premier tour, cela est presque impossible à obtenir.
Un pari raté pour le président qui pensait reprendre la main du pouvoir en opérant la dissolution de l’Assemblée. Mais, comme un bon nombre de ses proches l’ont déclaré, c’était une mauvaise idée.
Même Gabriel Attal aurait tenté de dissuader le président. Pour cause, le risque avec la dissolution de l’Assemblée, c’était de perdre le pouvoir et même de voir une « guerre civile » éclater.
Certains de ses conseillers et ministres, comme Bruno Le Maire, ont d’ailleurs avoué ne pas comprendre sa décision. Une décision « suicidaire », « un bordel monstrueux », « la décision d’un seul homme », selon ses proches.
Le président obligé de prendre les devants ?
Et comme si cela ne suffisait pas, Emmanuel Macron semble ne plus vouloir compter sur Gabriel Attal pour défendre ses intérêts.
Il n’aurait jamais nommé de premiers ministres « qui le soutenait », selon le président. Et, il semble qu’Emmanuel Macron veuille également faire cavalier seul dans ces élections législatives.
Emmanuel Macron aurait demandé une interview avant le premier tour sur France 2
Voulant influencer le scrutin, en faveur de son parti et de Gabriel Attal, Emmanuel Macron aurait voulu s’exprimer publiquement à la télévision, juste avant le premier tour, ce 30 juin.
Sentant certainement que Ensemble n’obtiendrait pas la majorité des voix, le président aurait proposé à France 2 de l’interviewer, juste avant le vote de dimanche dernier.
L’émission en question aurait pu être diffusée le 23 juin 2024. Mais, malheureusement pour le président, une célèbre animatrice a refusé sa proposition.
Alors que son parti lui demandait de rester à l’écart pendant les élections, Emmanuel Macron n’a rien voulu savoir. Mais, Faustine Bollaert était là pour le recaler.
Notez que le président n’a pas beaucoup été interviewé durant cette campagne électorale expresse. Il a fait une conférence de presse au mercredi 12 juin, par exemple. Et nous l’avons aussi vu dans une interview du Crayon, début juin.
Apparemment, l’Élysée aurait directement contacté Faustine Bollaert pour l’émission Ça commence aujourd’hui sur France 2.
Faustine Bollaert aurait recalé le président au téléphone
« C’était une idée parmi de nombreuses autres », aurait déclaré un proche du président. C’est un conseiller du président qui aurait contacté Faustine Bollaert, le 21 juin.
Le Parisien a contacté l’animatrice, mais elle n’aurait pas répondu à leurs questions sur ce sujet. Par contre, anonymement, un cadre de France Télévisions se serait exprimé.
« Il ne s’agissait pas d’un numéro spécial de Ça commence aujourd’hui, mais d’une grande interview en tête-à-tête, histoire de fendre l’armure. Il voulait revenir sur la dissolution, sur ce que ça a pu impliquer pour lui en tant que président de la République », lit-on.
L’animatrice aurait refusé poliment la proposition. Mais, peu de temps après, elle aurait reçu un nouvel appel, cette fois du président en personne. Il aurait tenté de la convaincre, sans succès.
« Elle trouvait que ce type d’interview dans ce contexte était malvenu. Elle avait aussi peur que ce ne soit pas bien compris par ses téléspectateurs », explique la source du Parisien.