Roland-Garros : Une célèbre joueuse de tennis parle de l’impact de ses règles sur ses performances
Parler de ses règles dans le sport ou même au quotidien est un sujet tabou. Mais la joueuse chinoise, Zheng Qinwen, a décidé d’aborder le sujet sans filtres. La tenniswomen affirme que ses règles pâtissent sur ses performances.
« J’aimerais pouvoir être un homme »
Évoqué ses menstruations en conférence de presse d’après-match à Roland-Garros, c’est une première. Après sa défaite contre la numéro 1 mondiale, Iga Swiatek, Zheng Qinwen, a parlé des causes de son élimination. Ce lundi 30 mai, elle a affirmé que malgré sa blessure à la jambe, ce sont bien ses règles qui l’ont plus handicapé lors de la rencontre. « C’est un truc de filles, vous savez. Le premier jour, c’est toujours tellement dur, et je dois jouer et j’ai toujours tellement mal le premier jour. Et je ne peux rien faire contre ça » .
À seulement 19 ans, Zheng Qinwen casse un véritable tabou dans la société française. La joueuse chinoise avoue qu’elle aurait mieux jouée sans ses douleurs au ventre lors de ces 1/8ème de finale de Roland-Garros. « Si je n’avais pas mal au ventre, je crois que j’en profiterais plus, je courrais mieux, je frapperais plus fort, je pourrais donner plus sur le court. C’est dommage de ne pas pouvoir donner tout ce que je peux aujourd’hui » .
Zheng Qinwen n’est pas la première sportive à aborder ce sujet
Lors des Jeux olympiques de Rio en 2016, la nageuse Fu Yuanhui, une autre sportive chinoise, avait elle aussi évoqué ses règles en parlant de ses performances lors d’une épreuve de 4×100 mètres avec ses coéquipières.
Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball, s’est aussi confié sur le sujet. Il révélait ne jamais avoir « eu une discussion à ce sujet » avec ses joueuses, qui préfèrent en parler au médecin de l’équipe. Il expliquait que les joueuses sont nombreuses à avoir recours à la pilule contraceptive, qui a l’avantage de rendre les cycles plus réguliers, moins douloureux et les pertes moins abondantes.