Première femme à avoir couru le marathon de Boston (et elle fut presque stoppée), Kathrine Switzer remet le couvert 50 ans plus tard !
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C’était le 19 avril 1967 et c’est une image qui a marqué l’histoire. Notamment celle des femmes. Elle n’avait que 20 ans et contre toute attente, a décidé de courir le marathon de Boston. Elle enfreignait alors l’une des règles de la course, et pour cause, les femmes n’étaient pas les bienvenues. Mais cette femme l’a pourtant fait. Si vous ne la connaissez pas, il s’agit de Kathrine Switzer. Avant elle, aucune femme n’avait osé s’inscrire à cette course. Du moins pas officiellement, ou pas en tant que femme… Son souhait de l’époque était de pouvoir donner aux femmes, le droit de courir également. Et ça a marché, en 1972, les femmes ont eu le droit de courir officiellement pour la première fois aux États-Unis.
Pour pouvoir s’inscrire, elle avait emprunté le pseudonyme K.V. Switzer. Elle était alors étudiante en école de journalisme à l’Université de Syracuse. Pourquoi les femmes n’étaient-elles pas autorisées à courir ? Pour la simple et bonne raison qu’on les pensait trop fragiles. Pire encore, que ce genre d’effort était susceptible de faire tomber l’utérus et… de faire pousser des poils sur les seins. C’est qu’ils avaient de l’imagination à l’époque. Par contre, messieurs, aucun risque de voir tomber vos couilles apparemment. La marathonienne était pourtant déterminée à faire cette course. Mais ça n’a pas été si facile, comme elle le raconte dans son livre Marathon Woman. En effet, Jock Semple, un des organisateurs de la course, a littéralement bondit sur elle pour l’empêcher de poursuivre.
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Mais vaille que vaille, son petit-ami et son entraîneur se sont interposés pour écarter l’organisateur. Et Kathrine savait qu’elle n’avait pas d’autre choix que de terminer cette course. Peu importe la fatigue, peu importe son score… Elle devait prouver au monde entier qu’une femme était capable, elle aussi, de courir. C’est au bout de 4h et 20 minutes qu’elle a franchi la ligne d’arrivée. Et c’est à cet instant précis qu’elle se souvient s’être dit que ce serait le combat de sa vie. Et figurez-vous que 50 ans plus tard, le 17 avril 2017, elle a remis le couvert. Elle a donc terminé le marathon de Boston en 4h et 44 minutes et 31 secondes avec le même numéro de dossard qu’à ses 20 ans, soit le 261.
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Au nom de toutes les femmes, merci à elle d’avoir apporté cette pierre à l’édifice du combat quotidien qu’est le respect et la défense du droit des femmes. Aujourd’hui, plus de la moitié des coureurs aux États-Unis sont des femmes. Elle peut être fière d’elle, et nous le sommes toutes.
