Une icône du football français retrouvée sans vie au volant de sa voiture
Retrouvé sans vie dans sa voiture après avoir assisté à un match d’Auxerre ce dimanche 2 mars, l’ancien président du club, Gérard Bourgoin, s’en est allé à l’âge de 85 ans. Comme un symbole, le football français est actuellement en deuil.
Un pilier du football français
Gérard Bourgoin, ce n’était pas un simple dirigeant de club de football. Pendant des années, il a été l’un des acteurs du succès de l’AJ Auxerre, aux côtés de Guy Roux, l’entraîneur légendaire du club. Vice-président de 1978 à 2000, il aura accompagné l’AJA dans ses plus belles années, avant d’être élu président de la Ligue nationale de football (LFP) en 2000, succédant à Noël Le Graët.
En 2011, il reprend la présidence de l’AJA, bien décidé à redonner de l’élan à l’équipe. Malheureusement, tout ne se passera pas comme prévu, et il quittera son poste en 2013. Mais son amour pour Auxerre ne s’est jamais éteint. Il était toujours présent en tribunes, prêt à supporter son club de toujours.
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Et comme chaque dimanche soir, il était au stade de l’Abbé-Deschamps pour voir son club affronter Strasbourg. Mais en rentrant chez lui, il a été victime d’un malaise cardiaque alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture. Il a malheureusement été déclaré décédé aux alentours de 22h30, ce dimanche 2 mars.
Un personnage hors norme
Gérard Bourgoin, ce n’était pas seulement que du football. C’était également un homme d’affaires qui a fait fortune dans l’industrie de la volaille avant de plonger dans le monde du sport. Un vrai couteau-suisse qui a aussi marqué les esprits par ses apparitions médiatiques, notamment sur le plateau de « Tout le monde en parle » en 2002, face à Thierry Ardisson et Laurent Baffie.
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Il était également proche de Gérard Depardieu, avec qui il avait investi dans la prospection pétrolière à Cuba en 1996.
Mais sa disparition a provoqué une vague de tristesse dans le monde du football. Guy Roux, son ami et associé de toujours, a réagi avec tristesse : « Il fait partie de mes plus proches. Sans lui, nous n’aurions rien fait. Il a fait un village, il a fait une usine, il a fait un club.«
De son côté, Baptiste Malherbe, l’actuel président de l’AJA, a exprimé son choc : « Il était encore là hier au stade… Quelqu’un de dynamique, humain, toujours prêt à nous soutenir. Il faisait partie des grands hommes de l’histoire du club.«