Cette célèbre sportive fait son coming out
Juste après le mois des fiertés, une très célèbre sportive russe a décidé d’officialiser son orientation sexuelle. Ouvertement lesbienne à présent, la tenniswoman Daria Kasatkina rejoint donc ce footballeur dans sa démarche de coming out. Une belle occasion pour elle de parler d’un autre sujet très lié : l’homophobie constante dans son pays, la Russie.
Une sportive russe fait son coming out sur YouTube
La sportive russe Daria Kasatkina vient juste de faire son coming out public. Non forcée par les médias, elle a décidé de prendre la parole d’elle-même afin de mettre les choses au clair sur son orientation sexuelle. Numéro 1 en tennis féminin en Russie, la jeune femme est considérée comme la douzième meilleure joueuse du monde dans ce sport. De ce fait, elle est énormément suivie par ses fans, c’est pourquoi elle a décidé de jouer la transparence avec eux.
« C’est difficile et cela ne sert à rien de rester longtemps au placard » , a-t-elle alors déclaré sur la chaîne d’un Youtubeur, Vitia Kravtchenko. « Tu auras des nÅ“uds au cerveau tant que tu ne le diras pas. Après, c’est clair que chacun doit choisir comment il veut s’ouvrir et jusqu’à quel point. Le plus important, c’est d’être bien avec soi-même » , a ajouté la jeune femme de 25 ans. Une vidéo dans laquelle nous apprenons également que la sportive russe est actuellement en couple avec une femme.
Daria Kasatkina dénonce l’homophobie systémique de la Russie
Daria Kasatkina en a également profité pour glisser un petit message préventif à l’égard de tous les Russes appartenant aux LGBT+. En effet, la sportive russe a fait son coming out, mais a aussi dénoncé un terrible fléau dans son pays. Selon elle, la Russie « interdirait » l’homosexualité. D’ailleurs, elle assure que l’homophobie n’est absolument pas rare en Russie. Cette forme de discrimination est même devenue systémique, d’après la sportive russe.
« Il y a des sujets encore plus importants qui sont interdits, donc cela n’a rien d’étonnant » , a-t-elle aussi ajouté. Cette dernière a aussi avoué que lorsqu’on est gay en Russie, la vie y est beaucoup plus dure, surtout si c’est assumé en public. D’autant que, rappelons-le, mais l’homosexualité était encore punie par la loi russe jusqu’en 1993. Avant cette date, aimer une personne du même genre était considéré comme un crime. Mais pas que, c’était aussi considéré comme une maladie jusqu’en 1999.
Une loi russe interdit la diffusion d’informations LBGT+
À noter que, depuis 2013, le gouvernement russe interdit à toute personne de diffuser des informations « sur les relations sexuelles non traditionnelles » dans les médias. Ainsi, la déclaration de la sportive russe n’était pas censée être rendue publique. Cette mesure est carrément inscrite dans la loi du pays. Pour beaucoup d’appartenant à la cause LBGT+, cette législation est d’ailleurs à abolir. Il s’agirait, selon eux, d’une nouvelle manière de persécuter les homosexuels dans le pays.