Affaire du XV de France : « Des zones d’ombres » dans le récit de la plaignante ? L’avocat des joueurs s’exprime
Les joueurs du XV de France, Oscar Jegou et Hugo Auradou, font face à de terribles accusations. Mais alors que l’enquête suit son cours, leur avocat remet en question la version de la plaignante.
Des joueurs du XV de France dans la tourmente
Les accusations surprennent, retournent l’estomac… Pour cause, le récit que rapporte la plaignante est d’une violence inouïe. Elle y dépeint l’attitude brutale, extrême de deux jeunes hommes, qui se seraient comportés ainsi sans raison apparente.
Les faits se seraient déroulés à Mendoza, le soir d’un match contre les Pumas argentins. Profitant de leur samedi soir, les deux hommes se rendent en boîte de nuit. Là-bas, Hugo Auradou (20 ans) rencontre une femme avec qui il s’entend plutôt bien. Si bien, qu’elle accepte de le suivre jusqu’à son hôtel.
Seulement, une fois dans la chambre, la plaignante raconte que l’ambiance change. Le jeune homme se montre impatient, brusque, agressif. Il lui aurait porté plusieurs coups avant de la v*oler. Un sombre manège qu’aurait reproduit son comparse, Oscar Jegou (21 ans), qui a rejoint la chambre quelque temps plus tard.
Oscar Jegou et Hugo Auradou placés en détention
Le dimanche après-midi, la trentenaire se décide à porter plainte. Et très vite, l’affaire s’ébruite. Le comportement des deux français est pointé du doigt. D’autant que l’on ne comprend pas les raisons d’un tel déchaînement de violence.
Au fil des jours, les choses s’accélèrent. Présentés devant la procureure dans le cadre de leur mise en accusation, ils ont été mis en examen suite à des accusations de v*ol aggravé. Durant l’audience, les deux hommes refusent de témoigner. De son côté, leur avocat plaide l’assignation à résidence. Une demande qui sera rejetée par le parquet : les deux hommes devront rester en détention pour le moment.
Mais alors que la presse s’affole et que chacun se fait un avis tranché sur l’affaire, l’avocat des jeunes joueurs soulève d’étonnantes questions. Il souligne notamment que l’existence de zones d’ombres dans le récit de la plaignante.
« Des zones d’ombres » dans le récit de la plaignante ?
Ainsi, Me Antoine Vey expose : « Dans la chronologie, telle qu’elle semble ressortir, il y a quand même des éléments favorables à une forme de relation consentie, même si cela ne veut pas dire que le rapport sexuel l’a été. Mais apparemment, personne n’a forcé la plaignante à prendre de l’alcool et à rentrer (dans la chambre). Il va falloir que l’histoire se rééquilibre et à ce stade, la version qui est fournie est largement contestable« .
Il souligne ensuite les déclarations « ahurissantes » et appelle à une « une certaine réserve ». « Sur le fond, il faut rappeler que ces deux joueurs n’ont pas des personnalités, qui laissent présumer qu’ils aient agressé sauvagement une victime dans le cadre du récit », ajoute-t-il. Et l’avocat de reprendre : « Elle (la plaignante) a pu échanger avec un téléphone portable avec des tiers. Tout l’enjeu sera de savoir ce qu’elle a pu dire à ce moment-là. Elle est repartie de la chambre librement. On a des éléments qui nous laissent confiants et il y a probablement un rééquilibrage à opérer par rapport aux déclarations vues dans la presse jusqu’à présent ».
On apprend également qu’Antoine Vey tente d’obtenir un régime de contrôle judiciaire pour Hugo Auradou et Oscar Jegou. « Aucun des deux joueurs n’a reconnu la moindre qualification pénale aux faits qui sont poursuivis », souligne-t-il.