Zoom : une application de visioconférence qui licencie des milliers de salariés aux États-Unis
Alors que les États-Unis sont touchés de plein fouet par le coronavirus, beaucoup d’entreprises ont décidé de procéder à des licenciements massifs. Or, et comme les conditions l’imposent, elles sont obligées de procéder par visioconférence et notamment, via l’application Zoom. En seulement 30 minutes, les salariés ont donc été remerciés pour leurs bons et loyaux services sans préavis, ni explication.
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Zoom : une arme de destruction massive
Face à la crise du coronavirus, de nombreuses entreprises ont décidé de procéder à des licenciements. Mais plutôt que de le faire en y mettant les formes, elles ont décidé de passer par l’application Zoom et par visioconférence. Jusque-là, rien d’anormal dans la mesure où le confinement s’y prête. Quant à la manière…
Le 27 mars dernier, la start-up de trottinette électrique Bird licencie 406 employés sans préavis. Pour seul message, tous les salariés avaient reçu une « COVID-19 Update » et ne se doutaient absolument pas du contenu de la réunion. Lorsque la vidéo se lance, la voix d’une femme retentit et en seulement quelques secondes, elle annonce que toutes les personnes invitées à cette réunion privée perdent leur emploi. Seulement 10 minutes plus tard, tous ont vu leur compte Slack bloqué sans avertissement. Tant et si bien, que ceux qui n’ont pas pu assister à cette fameuse réunion ou qui étaient en congé ce jour-là ont donc apprit la nouvelle par voie de presse ou par leurs anciens collègues…
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Une annonce traumatisante
« Les gens pleuraient et paniquaient. C’était comme 100 vidéos différentes de chaos » explique un employé de TripActions spécialisé dans les voyages d’affaires. Là encore, cette entreprise a décidé de passer par l’application Zoom pour licencier ses salariés. Il en va de même pour toutes les industries textiles avec notamment Macy’s, Gap et Urban Outfitters. Même chose également pour Sephora se sépare de 17 000 salariés le 31 mars dernier. « On pouvait entendre tout le monde pleurer.»
Heureusement, il existe encore des gens sensés qui tiennent compte de la violence de ce genre d’annonce et notamment, par visioconférence. C’est notamment le cas de Pana, une start-up américaine spécialisée dans l’organisation de voyages. Plutôt que de passer par l’application sans préavis, elle avait d’abord commencé par annoncer des licenciements aux personnes concernées. Ensuite, ces dernières ont reçu une invitation de manière à voir prendre la mesure de la nouvelle. Non seulement, cela leur a permis d’amortir le choc mais surtout, d’avoir pu se mettre à l’abri de leurs proches pour digérer l’annonce. Par ailleurs, l’entreprise a assuré qu’elle mettrait tout en œuvre pour aider ses anciens salariés à retrouver un autre travail…