Woke fishing : Cette technique de drague dont vous devriez vous méfier
Le féminisme est un ensemble de mode de pensées et de courants, politiques, sociaux et culturels, visant à instaurer l’égalité entre les hommes et les femmes. Le 26 août 1970, un acte symbolique d’une dizaine de féministes a marqué le début du Mouvement de libération des femmes qui a œuvré pour leurs droits. Depuis, le féminisme est littéralement ancré dans notre société, et les partisans de ce mouvement ne cessent de continuer leur combat. Une vraie bataille de vie pour certains, mais également un nouveau motif de drague pour d’autres. « Je suis féministe » is the new « Pecho moi s’il te plaît » . Et ça, ça s’appelle le woke fishing.
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Woke fishing ou les féministes du dimanche
On connaissait déjà le « Ah non mais j’suis pas raciste, la preuve, mon jardinier est noir » . Désormais, en soirée, entre deux bouteilles de bières pas fraîche, une table basse bancale et un son des L5 en fond sonore, vous pouvez vous retrouver face à un individu, de type mâle, qui, en phrase d’accroche, vous sortira « Je suis féministe » . Une revendication très présente également sur les réseaux sociaux ou les applis de rencontre, où certains n’hésitent pas à tout miser sur ces trois mots qui portent une symbolique très actuelle. Et cette nouvelle manie d’utiliser le féminisme pour conclure, ça s’appelle le wokefishing.
C’est en août 2020 qu’une journaliste utilise pour la première fois ce terme, pour qualifier ce phénomène de mode qui consiste à tout simplement décalquer tous les arguments possibles en lien avec le féminisme, pour les ressortir devant une potentielle conquête. Des propos qui ne seront, évidemment, ni pensés, ni même réfléchis. Une nouvelle technique d’approche qui fait mouche en 2022, époque ou justement, le féminisme est au coeur des débats. Le problème, c’est que niveau éthique et fierté, pratiquer le wokefishing, ça laisse vraiment à désirer, d’autant plus quand l’homme qui l’utilise est en fait un gros macho.
Différencier les vrais des faux féministes
Attention, on ne dit pas qu’il n’existe pas de vrais et fervents défenseurs des droits des femmes, bien au contraire. D’ailleurs, on remarque d’entrée ceux qui le sont vis-à-vis de leur vie de couple. Deux personnes hétéros qui vivent ensemble et qui partagent équitablement les tâches ménagères, c’est déjà ça le féminisme. En revanche, quand vous rencontrez un individu qui va prôner haut et fort, constamment, son amour pour le bien-être des femmes en société, et notamment (surtout) devant la gente féminine, vous pouvez commencer à vous poser des questions sur la vraie nature de sa démarche.
C’est pourquoi il existe plusieurs techniques pour comprendre si vous avez à faire à un mytho, ou simplement à un homme quelque peu maladroit, mais profondément rempli de bonnes intentions. Dans un article de Neon à ce sujet, une femme explique de quelle manière elle détecte le faux du vrai : « J’essaie d’expliquer que je préfère le terme « allié » pour les hommes. S’ils se vexent, s’énervent, c’est mauvais signe » . Vous pouvez aussi simplement demander à celui qui s’est proclamé féministe, ce qu’il connaît à ce sujet, d’un point de vue historique par exemple. Si la personne devient muette, vous saurez à peu près à qui vous avez à faire.
En clair, le wokefishing n’est pas un là pour créer un énième conflit ou distanciation entre les hommes et les femmes, mais simplement pour prévenir d’un phénomène de mode néfaste et bien présent. Maintenant, vous avez toutes les cartes en main pour éviter ce genre de personnes suspectes. Surtout si en plus le mec s’appelle Kévin. Dans ce cas-là, vous avez deux prétextes valables pour fuir.
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