« Tu vas refuser tous les africains » : le vigile du restaurant accusé de racisme sort du silence (vidéo)
Depuis plusieurs jours, le restaurant parisien Manko est dans la tourmente. Un vigile de l’enseigne est accusé d’avoir refusé l’entrée à des clientes en raison de leur couleur de peau. L’ancien videur s’est exprimé sur BFMTV et invoque des consignes de l’établissement. Découvrez sa défense dans la vidéo ci-dessous :
Le vigile évoque des consignes de ses managers
L’affaire remonte au samedi 16 juillet. Trois jeunes femmes se rendent au restaurant Manko avec leur réservation. Mais le videur leur refuse l’entrée sous prétexte qu’elles ne seraient pas assez bien habillées. Le vigile de l’établissement accusé de racisme s’est exprimé sur BFMTV.
Le videur, Damien, assure que les consignes émanaient des managers. « On m’a dit tout de suite: ‘il n’y a pas beaucoup d’Africains que tu dois laisser entrer, il n’y pas beaucoup de Maghrébins que tu dois laisser entrer. Il ne faut pas que ça soit communautaire » , explique-t-il.
L’ancien vigile du restaurant Manko assure avoir appliqué la politique de l’établissement. Selon Damien, ce ne serait pas la première fois que l’enseigne est confronté à des accusations de racisme. Le restaurant aurait alors mis en place un stratagème afin de refuser certains clients.
Le restaurant Manko visé par une enquête préliminaire
« Ils ont dit: ‘maintenant, on va être plus intelligents. Tous les gens africains, tu vas les refuser au moindre prétexte. Par exemple s’ils ont des baskets, s’ils n’ont pas de chemise » , raconte l’ancien vigile de l’établissement.
Plusieurs personnalités comme Dj Snake ont appelé au boycott. Face à l’ampleur de la polémique, le restaurant a été contraint de présenter ses excuses. L’établissement avait alors dénoncé un « acte inqualifiable » du vigile qui a été mis à pied. Damien n’aurait pas perdu son emploi mais ne sera plus affecté à la sécurité du Manko.
Depuis l’incident, le vigile est la cible d’insultes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Vendredi 22 juillet, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité » .