Après l’utilisation du 49.3, des débordements explosent partout en France (vidéo)
Ce jeudi 16 mars, la première ministre Elisabeth Borne a utilisé l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
Si à l’Assemblée Nationale les huées et les chants partisans ont illustré la colère des députés, le peuple français s’est, lui, fait entendre autrement. Montagnes de poubelles brulées, affrontement avec les CRS, et plus récemment blocage du périphérique parisien. Découvrez ces débordements en image dans la vidéo ci-dessous.
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Depuis plusieurs semaines, le projet de loi sur la retraite a été lourdement contesté. Après son passage forcé le 16 mars, les manifestations ont explosé.
À Paris, les manifestants ont été virulents, mais c’est véritablement dans tout l’hexagone que les métropoles françaises ont été le théâtre du mécontentement français.
Des manifestations très tendues
À Rennes, où la manifestation de mercredi avait été particulièrement virulente, a encore une fois dépassé les limites. En première partie de soirée, ce sont plus de 700 manifestants qui ont défilé dans le centre-ville. Des émeutes et du saccage, voilà les principaux actes qui ont sidéré le maire de la ville.
À Marseille, le millier de manifestants a été atteint et les vitrines sur la Canebière ont gouté à la rage de ses opposants. C’est à Nantes où les violences nocturnes anti-49.3 ont dépassé les autorités locales. Avec près de 5 000 personnes dans les rues, les gaz lacrymogènes et les jets de cocktails Molotov ont rythmé la soirée.
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De nombreuses interpellations
Si la plupart des manifestants chantaient ou scandaient simplement des chants populaires, il reste toujours une petite partie des cortèges contenant des radicaux.
Face aux tirs de feux d’artifice, de mortiers et aux très nombreux feux de poubelles maitrisés à travers tout le territoire, les forces de l’ordre ont interpellé plusieurs centaines de manifestants.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé qu’il y avait eu près de 310 interpellations, dont 258 à Paris, pendant cette nuit du jeudi 16 au vendredi 17 mars.
Malgré cela, au petit matin, les mobilisations ont repris avec force : blocus des établissements scolaires, grèves des raffineries ainsi que de nombreux blocages routiers.