Travail : Qu’est-ce-qu’un « toxic handler » ?
Il y a des gens qui, simplement par leur aura, font régner une atmosphère saine et remplie de bienveillance. Une qualité qui peut s’avérer très importante, notamment (voire essentiellement) dans le monde du travail. À ce sujet, il existe ce qu’on appelle des « toxic handler » ou « bienveilleur » , qui veillent au bien-être des personnes, en milieu professionnel.
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Caractéristiques du « toxic handler »
Le terme de « toxic handler » est récent, mais désigne une particularité qui existe depuis très longtemps. Cela renvoie au rôle de psychologue du dimanche qu’endosse une personne au sein de son travail. En gros, cette personne va absorber toutes les ondes négatives qui peuvent régner au travail (notamment si vous travaillez pour Orpea, par exemple) pour les ressortir en good vibes. Ces « porteurs de souffrance » (c’est moins stylé en français, on vous l’accorde) se dévouent corps et âmes pour maintenir un équilibre et une stabilité psychologique.
Mais comment définir ces personnes qui ne sont ni des psychologues, ni des curés ? Dans un article de Aufeminin à ce sujet, la psychologue Johanna Rozenblum explique qu’une « pression pèse sur ce bienveilleur qui peut finir par ne plus supporter cette posture de super-héros… » . C’est vrai que c’est difficile d’être quelqu’un de bien, franchement. Parce que si votre staff peut jouir d’une ambiance chaleureuse et joviale grâce à vous, c’est bien vous et vous seul qui payez les pots cassés de toutes ces ondes négatives qui restent enfouies en vous, et qui peuvent, à terme, avoir des répercussions négatives sur votre mental.
Doser sa gentillesse
Être gentil, ce n’est pas donné à tout le monde. Alors si vous avez la chance de l’être, n’hésitez pas à répandre votre bonté infinie autour de vous. Par contre, l’expression « trop bon, trop con » existe bien pour quelque chose, comme, par exemple, pour ce type de spécificité. En effet, souffrir pour empêcher les autres de le faire n’est pas clairement pas la solution, surtout qu’à titre d’exemple, une personne l’a déjà fait pour nous en se faisant crucifier sur une croix, et cette même personne est décédée. Ça fait réfléchir quand même.
C’est d’ailleurs assez paradoxal de retrouver le mot « toxique » dans la désignation de ce trouble, puisqu’en voulant aider tout le monde, vous finissez par justement être toxique envers vous-même. Une particularité qui ne serait pas due au hasard, comme l’indique la psychologue : « Les personnalités qui endossent ce rôle volontairement sont souvent des personnes qui elles-mêmes ont connu des souffrances ou de l’injustice » . Une particularité qui peut être particulièrement éprouvante pour l’individu concerné : « C’est une mission sans fin qui peut conduire à l’épuisement » , déclare la spécialiste.
C’est pourquoi une prise de conscience est primordiale chez la personne atteinte de cette pathologie, notamment en puisant les raisons qui ont amené à ce besoin irrépressible d’être dans la position du sauveur. Cette bonne vieille rengaine de « tout provient de l’enfance » est malheureusement véridique dans de nombreux troubles et pathologies mentales.
Ainsi, même si réaliser et comprendre sa situation est une étape primordiale, il faut également s’entourer des bonnes personnes, c’est-à-dire d’un psychologue qui vous suivra dans votre démarche de guérison intérieure, et des amis qui vous apprécient pour autre chose que votre don à dire « oui » à tout.
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