Couvre-feu : cette fraude qui se multiplie en France
Des centaines de personnes commandent un taxi pour sortir le soir. Cette nouvelle fraude amuse les chauffeurs Uber et autres entreprises de VTC, qui sont en droit de continuer leur travail.
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Cette nouvelle fraude pour sortir après l’heure du couvre-feu
La situation sanitaire commence sérieusement à peser sur le moral des citoyens français, notamment chez les jeunes. Ils sont nombreux à sortir après le couvre-feu, généralisé à 18 heures depuis plusieurs jours. Face à ce ras-le-bol, certains riverains ont trouvé une nouvelle fraude : ils commandent un taxi, pensant qu’ils auront moins de chances de se faire contrôler par les forces de l’ordre.
Nos confrères du Parisien sont allés à la rencontre de ces chauffeurs de taxi. Certains d’entre eux s’amusent de la situation. Ils expliquent que les clients sont relativement stressés. Ils s’amusent à regarder les clients courir de leur hall d’immeuble jusqu’à leur voiture.
De plus, les chauffeurs de taxi remarquent que la grande majorité n’a pas de motif pour sortir, ni de dérogation. Les discussions à bord du taxi tournent autour du climat actuel, ainsi que du sentiment de lassitude qui dure depuis un an de privation. « On sent vraiment qu’ils ont un gros manque, ils n’en peuvent plus de rester chez eux », rapporte l’un d’eux. Aussi, les clients se rendent à des dîners de famille, entre amis ou encore à des petites soirées.
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Le taxi est considéré comme un bouclier pour esquiver les forces de l’ordre
Malgré ces fraudes, les citoyens restent conscients qu’ils prennent des risques. De leur côté, les chauffeurs de taxi sont dans l’exercice de leur fonction. Ils ne s’exposent donc à aucune sanction. « Seul le passager peut faire l’objet d’une contravention s’il n’a pas d’autorisation pour circuler », souligne le ministère de l’Intérieur.
Aussi, les chauffeurs de taxi ne contrôlent pas leurs clients. Le président de la fédération nationale du taxi, Didier Hogrel, explique : « On ne peut pas vérifier les attestations, ce n’est pas notre rôle ».
De son côté, le porte-parole de l’entreprise Uber affirme : « Dès la mise en place du couvre-feu, nous avons encouragé nos utilisateurs à limiter leurs déplacements au strict nécessaire. Plusieurs communications dédiées ont été envoyées aux passagers et chauffeurs pour leur rappeler les règles en vigueur entre 18 heures et 6 heures. »
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