En plein Ramadan, un élève quitte le cours à cause d’une chanson
Le 4 avril dernier, des élèves d’un collège toulousain, ont soudainement quitté la salle lorsque leur professeur de musique leur a fait écouter une chanson des Beatles, en plein Ramadan. Le rectorat a été saisi pour un possible acte de radicalisation en milieu scolaire.
Un élève quitte son cours à cause de la musique
Le mois dernier, les musulmans étaient encore en période de Ramadan. Le mois dernier aussi, le collège Les Chalets, dans le centre-ville de Toulouse, a rencontré des problèmes lors d’un cours de musique. Pourtant, La Dépêche du Midi rapporte que l’établissement n’est pas habitué aux polémiques ou autres problèmes de discipline.
Comme tous les lundis, ces collégiens sont en cours de musique. La professeure décide de mettre une chanson des Beatles. Mais à ce moment-là, un élève se lève et déclare ne pas pouvoir écouter de la musique en période de Ramadan. Il quitte la salle.
Une excuse pour quitter le cours, qui ne passe pas puisque les établissements scolaires sont considérés comme des lieux laïques. Cette année, des problèmes similaires se sont déroulés comme lorsqu’une jeune fille a prié dans l’enceinte d’un établissement.
➡️ Des collégiens quittent un cours de musique pendant le ramadan parce que la prof met une chanson des Beatles…
« Laisser ses convictions religieuses à la porte de l’école… C’est ça la France ! » 🇫🇷
Par @fredhermel #GGRMC pic.twitter.com/Ign5sN1A90
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) May 18, 2022
D’autres élèves le suivent
Après avoir quitté la salle, sept autres camarades le suivent. Mostafa Fourar, le recteur de l’académie de Toulouse, assure qu’ils ne sont « pas tous de confession musulmane, ils l’ont fait par effet de groupe et non par conviction religieuse » . Après un recadrage, le corps enseignant a rappelé les valeurs de la République.
De plus, selon les statistiques du lectorat, les atteintes à la laïcité ne représentent que 3,2 % des problèmes de comportement signalés par les chefs d’établissements.
Mais pour une professeure, il n y a aucun fond religieux derrière cette attitude. Pour elle, l’élève s’est servi du Ramadan comme excuse. « Il ne faut pas voir derrière ça des revendications idéologiques ou religieuses. C’est juste une façon pour eux de tester l’autorité de l’encadrement » . Mais le rectorat a décidé de surveiller de près ces actes susceptibles « d’ébrécher le principe républicain » .