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La puff, un effet de mode ? Le succès de cette cigarette électronique jetable chez les jeunes interroge

Publié par Romane TARDY le 23 Juin 2023 à 17:59
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La puff, cigarette électronique jetable, a beaucoup de succès chez les jeunes. Mais est-ce durable ou est-elle issue d’un simple effet de mode ?

La puff, une nouvelle façon de fumer chez les jeunes

La puff est une petite cigarette électronique jetable. Facile d’utilisation et à transporter, elle a conquis la jeune génération. En effet, c’est une cigarette clé en main :  pas besoin de la remplir ni de recharger sa batterie. Il suffit de tirer dessus. Les prix peuvent varier selon les goûts et modèles, mais restent abordables (une dizaine d’euros).

En 2022, un adolescent français sur 10 avait déjà testé la puff, selon un sondage de l’ACT-Alliance contre le tabac et l’institut de sondage BVA. Plus précisément, 13 % d’entre eux ont déjà testé la Puff et 9 % ont avoué en avoir déjà acheté au moins une fois.

La vidéo du jour

Les jeunes sont surtout séduits par la variété de goûts proposés (61%). Pour d’autres, c’est la fumée présente en masse qui les amuse (52%). Cela relève d’un aspect ludique.

De plus, les consommateurs apprécient de ne pas retrouver le goût, jugé par certains désagréable, de la cigarette. De même, il n’y a pas le souci de l’odeur. Le taux de nicotine y est en plus variable, il existe même des puff sans nicotine.

Les produits sont en plus faciles à trouver que ce soit en ligne ou chez des professionnels en magasin. Leur packaging coloré attire l’œil.

Jeune homme en train de tirer sur une puff

L’envie d’essayer vient souvent d’un effet de groupe. 44% des adolescents ont commencé à tirer, car ils ont vu d’autres le faire et notamment leurs amis. Le phénomène a aussi eu beaucoup de résonance sur les réseaux sociaux (30%).

Un phénomène de mode ?

Toutefois, la puff divise. Le ministre de la Santé et de la Prévention, François Baun, tend à pointer du doigt les possibles dangers de cette consommation. Il craint, en effet, que cette nouvelle cigarette amène directement les jeunes consommateurs à se diriger ensuite vers le tabagisme. D’un autre côté, le ministre estime qu’il y a quand même un risque de dépendance à cause de la présence de nicotine, même à faible taux.

Certains décrient aussi l’impact environnemental de la puff. Jetable, elle s’ajoute aux 4,5 milliards de mégots délaissés chaque année dans la nature. Une solution pour répondre à cette problématique est en train de se mettre en place. Un nouveau produit pourrait être développé pour être recyclable à 99%. Les matériaux seraient ainsi moins dangereux pour la nature.

Néanmoins, d’autres études viennent contredire ces hypothèses. L’université de Brown a mis en évidence une corrélation entre la puff et le déclin du tabac auprès des jeunes publics. Les adolescents préfèrent ces produits, jugés moins nocifs, aux cigarettes classiques. Il y aurait un véritable phénomène de « remplacement » .

Si la puff s’est faite une place de choix dans les collèges et lycées notamment ainsi que lors des soirées, le phénomène ne pourrait être qu’un effet de mode. L’exemple des États-Unis semble tendre vers cette hypothèse. Le produit y est arrivé plus tôt mais la consommation commence déjà à chuter.

Alors qu’en sera-t-il en France ?

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