Protections hygiéniques : La Sorbonne fait un pas en avant pour le droit des femmes avec cette décision
Après l’université de Rennes, c’est celle de la Sorbonne qui s’engage contre la précarité menstruelle en rendant les protections hygiéniques gratuites.
Un décision en faveur de l’égalité hommes/femmes
La question de la gratuité des protections hygiéniques fait encore et toujours débat dans la société. Si le gouvernement a annoncé son projet de loi sur le sujet, la Sorbonne a déjà fait son choix. En effet, l’université a annoncé que dès septembre 2019, on trouverait des serviettes et des tampons en libre-service entre ses murs. Les étudiants ont voté pour lors de l’élection du meilleur projet participatif. Les protections hygiéniques gratuites ont gagné face à 3 autres projets : la création d’espaces de détente, l’aménagement de l’extérieur de la Sorbonne et la végétalisation du campus. Un choix en faveur de l’égalité hommes/femmes donc.
>> À lire aussi : Quatre idées reçues sur les règles
La précarité menstruelle touche majoritairement les étudiantes
Ce projet va permettre de lutter contre la précarité menstruelle. En effet, une femme dépense en moyenne 23 000€ en protections hygiéniques au cours de sa vie. Cela fait un sacré trou dans un budget ! Les étudiantes sont particulièrement touchées par la précarité menstruelle car elles n’ont pas de revenu fixe. De plus beaucoup considèrent qu’il n’est pas normal de payer pour des protections hygiéniques. Et leurs camarades masculins semblent penser comme elles. En tout, le projet proposé par la Baffe (Brigade des actions féministes en faveur de l’égalité) a récolté 576 voix sur 1647. Une proposition similaire avait déjà été votée par la fac de Rennes 2.
Des protections hygiéniques vraiment gratuites ?
Le vice-président du conseil académique a déclaré : « C’est une très belle action dans une université où il y a 60 % de femmes » . En tout ce sont 30 000€ qui vont être alloués au projet ! Une victoire pour la Baffe qui regrette cependant d’avoir dû passer par un budget participatif. Pour les membres de l’association, le coût des protections hygiéniques devait être pris en compte directement par l’université.