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Justice : Pourquoi l’Etat a été condamné à verser 500 euros à Salah Abdeslam ?

Publié par Églantine le 09 Juil 2019 à 15:15
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Selon Elsa Vigoureux, journaliste de L’Obs, la justice administrative de Versailles a ordonné à l’Etat de verser de l’argent à Salah Abdeslam à cause de ses conditions de surveillance jugées illégales.

C’est le dernier survivant du commando des attaques terroristes du 13 novembre 2015. Incarcéré depuis trois ans, Salah Abdeslam sera jugé en 2021 pour son implication et ses présumés actes dans les attentats de novembre 2015, ayant fait 131 morts. Dans le livre d’Elsa Vigoureux, Le Journal de Frank Berton, paru en avril 2019 aux éditions Flammarion, la journaliste révèle que l’Etat a été condamné à verser 500 euros au détenu le plus surveillé de France, cité par le Figaro.

>>> À lire en plus : Attentats du 13 novembre : le procès aura lieu en 2021, près de six ans après les attaques terroristes

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Une surveillance 24H/24

Pendant trois ans, Elsa Vigoureux a suivi le quotidien de Frank Berton, avocat pénaliste devenu célèbre avec l’Affaire d’Outreau désormais en charge du dossier de Salah Abdeslam. Écroué à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (91), depuis avril 2016, le détenu de 29 ans était surveillé 24H/24 sur décision du Garde des Sceaux de l’époque, Jean-Jacques Urvoas, après un arrêté sur la vidéoprotection des cellules françaises. Frank Berton, avocat de Salah Abdeslam à ce moment là, avait contesté cette décision en parlant d’une « méconnaissance grave du droit au respect de la vie privée. » Cependant en juillet 2016, cette requête fut rejetée par le Conseil d’Etat.

prison

>>> À lire en plus : Deux ans après son suicide, un rescapé du Bataclan est reconnu comme la 131e victime des attentats du 13 novembre 2015

L’Etat a demandé les coordonnées bancaires de Salah Abdeslam

En regardant de plus près, le ministre de la Justice s’est rendu compte que l’arrêté était illégal en l’absence de textes de loi ; et que la surveillance en permanence de Salah Abdeslam était hors-la-loi. Finalement, Frank Berton et son client ont eu gain de cause et l’Etat fut condamné à verser une somme au détenu belge. Selon Elsa Vigoureux, l’Etat a demandé les coordonnées bancaires de Salah Abdeslam, il y a tout juste un an, pour le dédommager de 500 euros. Néanmoins, le suspect numéro 1 des attentats terroristes du 13 novembre a décliné cette somme.

>>> À lire en plus : Attentats du 13 novembre : les victimes et leurs proches déclarent l’État coupable

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