À Paris, des messages anti-avortement ont été placardés sur les Vélib’
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« Et si vous l’aviez laissé vivre ? » . Voici le message qui a été placardé sur de nombreux Vélib’ à Paris, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Alors que l’euthanasie légale fait encore polémique malgré cette nouvelle avancée, le collectif Les Survivants a souhaité organiser une campagne contre l’avortement. La direction de Vélib’ a déposé plainte.
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Des messages anti-avortement placardés sur les Vélib’ à Paris
Jeudi matin, de nombreux Parisiens ont été surpris de voir des messages anti-avortement sur les Vélib’ de la capitale. Dans la nuit du 24 au 25 mai, le collectif « Les Survivants » a placardé des affiches anti-avortement à l’arrière de nombreux Vélib’ à Paris. Alors que des membres du Rassemblement Nationale ont ouvertement marqué leur opposition à l’IVG en 2022, le collectif a décidé d’aller plus loin. Sur les affiches, les militants posent cette question : « Et si vous l’aviez laissé vivre ? ». Des affiches qui n’ont pas manqué de faire réagir les passants. « Le collage est très bien fait, on pourrait croire à une publicité normale. Mais au final, c’est un message scandaleux. Ca me dégoûte » a lâché une cycliste au Parisien.
L’objectif est simple pour le collectif : s’opposer au projet visant à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. « Chaque vie vaut la peine d’être vécue. À l’heure où une proposition de loi vise à inscrire l’avortement dans la Constitution, les Survivants ont décidé d’agir au nom de tous ceux qui nous manquent » a indiqué le collectif sur son site Internet.
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Cette nuit, des @Velib ont été dégradés avec des stickers anti-IVG. Avec @sylvainraifaud, président de @Velib, nous examinerons tous les recours juridiques possibles pour poursuivre les auteurs de cette campagne honteuse, à l'opposé des valeurs du service et de Paris. pic.twitter.com/6vqzIX2QWY
— David Belliard (@David_Belliard) May 25, 2023
Une plainte a été déposée
C’est donc une nouvelle campagne choc pour les anti-avortements qui estiment que l’IVG est un crime, sans se soucier de l’histoire, du vécu ni même des désirs des femmes concernées. Après le recul considérable aux Etats-Unis, où l’IVG est interdite, la France veut faire un pas en avant.
Mais les différentes associations et collectifs ne l’entendent pas de cette oreille. Des campagnes de sensibilisation vaines, puisque les Français et Françaises sont à 83% favorables au droit à l’avortement. De son côté, le Syndicat Autolib Vélib Métropole a porté plainte. Le SAVM invite également les utilisateurs de Vélibs « qui le souhaitent » à retirer les autocollants des vélos en libre-service de la capitale.
« Le collage anti-IVG revendiqué par les mal-nommés ‘Survivants’ est une honte pour notre République, pour Paris et ses valeurs » s’est exprimée Anne Hidalgo sur Twitter. De nombreuses personnalités politiques ont, à leur tour, condamné l’acte du collectif.
L’actuel ministre de la Santé, François Braun, a qualifié la campagne de « honteuse » et assure que le gouvernement sera « toujours aux côtés des femmes pour garantir la liberté de choix » . L’acte du collectif aura finalement servi à une chose… Consolider l’exécutif et de nombreux citoyens dans l’urgence de faire passer la dite loi. Une loi qui vise à protéger le droit des femmes.
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