Paris : confinés à 5 dans 11 mètres carrés, le quotidien est difficile (vidéo)
C’est dans le 18e arrondissement de Paris que vivent Martial, sa femme, Maria et leurs 3 enfants, dont un nouveau-né. Leur chambre de bonne de 11 mètres carrés devient une prison pendant le confinement. Découvrez leur témoignage dans la vidéo ci-dessous :
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Confinés à 5 à Paris
Né la semaine dernière, le petit Léandre va vivre ses premières semaines à Paris en confinement avec sa famille. La petite tribu doit se supporter 7 jours sur 7 et 24/24h dans un appartement de 11 mètres carrés.
Les parents commencent déjà à être au bout du rouleau : « Les enfants commencent à stresser car ils n’ont pas de place pour jouer ou faire des activités et on ne peut pas sortir acheter un parc, soupire la mère trentenaire. Mais le pire c’est que dans ce petit espace dès qu’un enfant se réveille, il réveille les autres alors on dort à peine quelques heures ».
Par conséquent, les journées sont millimétrées : tout le monde se lève à 7h30 pour petit déjeuner ensemble. Télé puis activité scolaire avant le déjeuner. L’après-midi, tout le monde fait une sieste avant d’attaquer les activités scolaires, les douches, le dîner pour dormir à 21 heures !
L’appartement est composé d’un lit pour la mère et le cadet, la petite fille de 3 ans dort dans un lit intermédiaire sous la mezzanine et le père dort dans un hamac qui traverse la pièce.
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La recherche d’appartement à Paris : mission impossible
Bien évidemment, la famille n’a pas choisi de vivre à 5 dans un mouchoir de poche à Paris ! Martial explique la situation dans Le Parisien : « Cela fait quatre ans que j’ai déposé ma demande. Comme je travaille régulièrement de nuit comme intermittent du spectacle pour des salles parisiennes je ne peux pas quitter Paris. En mairie on me répond que mon dossier est bon et pourtant rien ne bouge, souffle le père de famille. J’ai même engagé un avocat le mois dernier pour saisir de nouveau le préfet d’une demande de droit au logement opposable (Dalo). J’attends, j’attends, j’attends ». Installé depuis 1998, il a fondé une famille en 22 ans, au sixième étage sans ascenseur.
L’adjoint PCF en charge du logement, Ian Brossat explique : « Pour le reste et de manière plus générale, pendant la période de confinement, en application des consignes données par les autorités sanitaires, le processus d’attribution est interrompu pour l’ensemble des réservataires. Les candidats ne pourraient pas visiter les logements ou déménager compte tenu des mesures de confinement ».
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