« Parigo home virus » : l’accueil glacial réservé aux Parisiens dans les campagnes
Après l’annonce du confinement, beaucoup de Parisiens ont décidé de fuir la capitale. En rejoignant leur résidence secondaire ou des proches en campagne, l’accueil est pour le moins glacial de la part des habitants sur place. Il faut dire que la peur de la contagion du coronavirus reste dans tous les esprits.
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Les Parisiens fuient la capitale
À l’annonce du confinement, beaucoup de Parisiens ont décidé de fuir la capitale pour se rendre en campagne. Ainsi, les habitants de province les voient arriver massivement ce qui n’est pas sans déclencher la colère. Il faut dire que dans l’Ouest, et plus particulièrement à Belle-Île-en-Mer, il n’y a encore aucun cas déclaré. Voilà pourquoi, les locaux sont inquiets devant cette arrivée massive.
D’ailleurs, un arrêté préfectoral a été mis en vigueur mardi pour interdire la venue des résidents en résidence secondaire sur l’île. « L’accueil des Bellilois est glacial : ils nous reprochent d’apporter le virus, de vider les rayons des supermarchés et de risquer de prendre les rares lits d’hôpital. » Quant à l’île d’Oléron et au bassin d’Arcachon, ce n’est guère mieux avec notamment un tag du côté du Cap-Ferret : « Parigo home virus? »
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La peur d’une propagation rapide
En venant en province, les Parisiens provoquent la panique chez les locaux. Car ce qui inquiète énormément, c’est la propagation rapide du coronavirus et surtout, la saturation des hôpitaux de proximité. « Il y a clairement un risque de saturation de notre hôpital local », explique Thibault Grollemund, nouveau maire. Voilà pourquoi, ces « touristes porteurs de mort » ne sont pas les bienvenus.
Il faut dire que dans l’inconscient collectif, la ville ou du moins, l’espace urbain, est synonyme de maladies ou de pollution. Tout le contraire avec la campagne qui se rapproche du grand-air et du repos. « Celui qui prend les transports en commun tout le temps, est dans les bouchons, va trouver en campagne la fluidité ; celui qui a un appartement en ville, aimerait un jardin, va retrouver la nature qui lui manque. L’épisode du coronavirus va dans ce sens-là », explique Jean-Louis Yengué, géographe.