ON VOUS CROIT : Un site pour venir en aide aux femmes battues pendant le confinement !
Le 26 mars dernier, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, faisait état d’une augmentation alarmante de 36% des violences conjugales depuis le début du confinement. Un chiffre qui n’a pas manqué de faire réagir quatre étudiantes en Licence Sciences de l’éducation, qui ont mis en place un site complet pour lutter contre les violences conjugales et venir en aide aux femmes battues.
#OnVousCroit : un site qui écoute et guide les femmes victimes de violences conjugales
Invité dans l’émission Vous avez la parole le 26 mars dernier, Christophe Castaner dévoilait un chiffre qui n’a pas manqué de faire bondir les Français. Depuis le début du confinement, les violences conjugales ont augmenté de 36%. « C’est 36% d’interventions de nos gendarmes par rapport à la même période d’habitude donc oui, le risque augmente du fait du confinement » expliquait-il.
Dans le cadre d’un projet universitaire, Léa Gallou, Elisa Lazreg, Alexia Blott et Bérénice Laborde ont voulu agir contre les violences conjugales grâce à leur site : ON VOUS CROIT , reprenant un hashtag qui a fait sensation sur Twitter. « On voulait quelque chose d’utile et innovant. En faisant des recherches, on a vite remarqué que plusieurs sites regroupent des adresses et numéros de téléphone pour venir en aide aux femmes battues. Mais aucun site n’allie adresses, numéros et espace de discussion » nous explique alors Alexia.
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« Il est important de savoir à qui s’adresser quand on est victime de violences conjugales ou dans la rue »
Face à l’augmentation des violences conjugales, il était essentiel pour ces quatre jeunes femmes de créer un site Internet où les femmes peuvent se renseigner et avoir toutes les adresses et numéros de téléphone. De même, le site met à disposition un espace de discussion anonyme, pour que les femmes puissent demander de l’aide. Les quatre étudiantes ont pensé à tout, puisque le site « On vous croit » explique également comment supprimer son historique après le passage sur le site, afin que l’homme violent ne tombe jamais dessus.
Même si le site se concentre sur l’Île-de-France, les quatre étudiantes souhaitent que ce service soit étendu à la France entière. Interrogées par le Tribunal du Net, les étudiantes expliquent leur intérêt pour la cause : « Lorsque nous sommes victimes de violences conjugales ou d’autres formes de violences, qu’elles soient au domicile ou dans la rue, il est primordial de pouvoir savoir à qui s’adresser et où se rendre » .
« Les femmes ne sont pas coupables, elles sont des victimes »
Chaque année, c’est près de 100 000 femmes qui sont victimes de viols ou de tentatives de viols. En 2019, 149 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex. Dans un contexte tel qu’un confinement, il est important pour les associations de réagir, et continuer à venir en aide aux femmes enfermées avec leur bourreau. « Toutes les quatre, on a ressenti ce besoin d’agir pour toutes ces femmes, qui ne sont en aucun cas coupables de ce qui leur arrive, mais bien victimes. Et nous ces femmes, on les croit » ajoute Alexia, plus qu’engagée dans la lutte contre les violences conjugales.
Selon Nous Toutes et le collectif Féminicides par compagnon ou ex, 1 femme sur 2 a déjà subi des violences sexuelles et 8 femmes sur 10 rapportent « des faits de violences psychologiques, physiques ou sexuelles dans le cadre de rapports sexuels avec un ou plusieurs partenaires » . Des chiffres qui alertent, mais qui doivent surtout faire réagir le gouvernement. Lors de son entretien dans l’émission Vous avez la parole, Christophe Castaner a annoncé : « Je refuse l’idée que le confinement soit signe d’impunité pour les conjoints violents » .
Les centres commerciaux et pharmacies engagés dans la lutte contre les violences conjugales
Dans le même temps, Christophe Castaner a annoncé qu’un nom de code est mis en place pour que les femmes battues puissent signaler leur calvaire, lorsqu’elles se rendent à la pharmacie, en disant par exemple « masque 19 » , comme c’est déjà le cas en Espagne. De son côté, Marlène Schiappa a annoncé le 28 mars que des « points d’accompagnement éphémères » seront mis en place dans les centres commerciaux. Ils seront installés dans des locaux « permettant la confidentialité, mais assez vastes pour accueillir les femmes en respectant les mesures barrières » a indiqué la secrétaire d’Etat avant de conclure qu’en « allant faire les courses, ces femmes trouveront une oreille attentive et un accès à leurs droits d’une manière innovante et efficace » et promet de financer « jusqu’à 20 000 nuitées d’hôtel pour que les femmes puissent fuir l’homme violent » .
Et pour toutes ces femmes dont le mari empêche la moindre sortie, le site « On vous croit » pourrait bien vous venir en aide, dès que ce dernier s’absente du domicile.
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