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Cette nouvelle « drogue du pauvre » fait des ravages chez les jeunes… les médecins tirent la sonnette d’alarme !

Publié par Salomee le 24 Juin 2020 à 19:03
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Une nouvelle drogue circule et se banalise chez les jeunes : il s’agit du protoxyde d’azote, surnommé également « gaz hilarant » . Ce gaz est accessible légalement et peu onéreux : vendu entre 30 centimes et un euro la capsule. En effet, les siphons de chantilly en possèdent et ces capsules de « proto » sont en vente dans les commerces.

Les jeunes raffolent des sensations apportées par cette drogue dite « du pauvre » , à savoir un sentiment de plénitude, des sessions de rire intense ou encore l’impression d’être dans une autre dimension. Bref, cette drogue commence sérieusement à inquiéter les autorités car elle n’est pas sans risque. Retour sur ce nouveau phénomène alarmant.

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Le protoxyde d’azote : une drogue peu onéreuse et accessible légalement

Le protoxyde d’azote se vend sous forme de petites capsules métalliques servant à propulser la chantilly dans des siphons. Malheureusement, les jeunes détournent son utilisation originelle pour découvrir des nouvelles sensations et repousser leurs limites, une attitude courante chez les jeunes adolescents en recherche d’identité et d’expériences. Cette drogue du « pauvre » , également surnommée « gaz hilarant » est également utilisée en médecine, mixée à de l’oxygène, pour anesthésier les patients. 

Son détournement est simple : ce gaz est vidé dans un ballon de baudruche et inhalé par les consommateurs aguerris. Au niveau des sensations, le protoxyde d’azote provoque « une sensation d’euphorie avec fou rire » et dure à peine 3 minutes, ce qui participe à la « banalisation de l’usage » , s’inquiète Leila Chaouachi, une pharmacienne au centre d’addictovigilance de Paris à l’AP-HP.

Pourtant, des risques existent et inquiètent. Selon cette spécialiste, « inhaler du protoxyde d’azote peut provoquer des effets secondaires, comme des nausées, vomissements, maux de tête, diarrhées… » en plus de provoquer, à très forte dose « des infections de la moelle épinière et des troubles neurologiques » . De plus, à cause de la température glacée de ce gaz, il peut provoquer des gelures du nez, des mains, des cordes vocales. Dans certains cas et lorsque les personnes en abusent, le manque d’oxygène dans ce gaz provoque des asphyxies. 

Les autorités prennent conscience des dangers de ce gaz banalisé

Depuis 2019, de nombreux signalements sont lancés, notamment par certaines préfectures, qui attestent de l’augmentation significative du nombre de cas graves suite à la consommation de ce produit. À côté, la Direction Générale de la Santé et la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie met en garde contre son utilisation courante. Enfin, le centre d’addictovigilance signalait déjà un « usage récréatif inquiétant » , il y a quelques mois.

En une année, ces capsules de « proto » sont visibles partout dans les grandes villes, les villages, les paysages, dans les parcs, parkings, à proximité des écoles. Ce phénomène prend de l’ampleur et inquiètent les autorités. Depuis quelques mois, des élus locaux prennent des arrêtés pour interdire la vente de ces capsules aux mineurs. Ils veulent aller plus loin et demandent son interdiction sur tout le territoire. Pour ce faire, deux propositions de lois ont été édictées et ont été déposées devant l’Assemblée Nationale et le Sénat. 

Pour Leila Chaouachi, cette interdiction doit être couplée à une campagne de prévention de taille. En effet, les consommateurs risquent de se fournir autre part et faire appel à des trafics illégaux, un risque qu’il est préférable de ne pas encourir. Pour cette pharmacienne, une chose est sûre : la consommation va continuer malgré l’interdiction, à l’image des autres substances consommées illégalement dans le pays. Il faut donc appréhender le problème autrement, en livrant des conseils d’utilisation stricts qui limiteront la casse : « ne pas inhaler le gaz en sortie de cartouche et passer par un ballon pour éviter le risque de gelures, se protéger les mains, éviter d’être debout pour ne pas tomber et faire le plein d’oxygène entre deux prises » . 

Source : Le Point.

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