Un professeur marseillais invente une méthode infaillible pour démasquer les tricheurs grâce à ChatGPT !
Depuis son lancement fin 2022, ChatGPT a changé bien des choses, et les établissements scolaires ne font pas exception. En quelques mois, l’intelligence artificielle s’est glissée dans les salles de classe, pas pour apprendre, mais bien pour faciliter la triche !
En France, les élèves s’en servent de plus en plus pour résoudre leurs devoirs. Une situation qui inquiète certains professeurs, dont Lucas Markarian, un enseignant marseillais devenu une véritable star sur TikTok avec plus de 700 000 abonnés. Son créneau ? Dénoncer cette tendance en déployant un procédé de détection de triche redoutable.
Car, au-delà des outils traditionnels, ce professeur de mathématiques a imaginé une méthode qui pourrait faire école dans bien d’autres établissements. Lorsqu’un élève le soupçonne de frauder, il ne s’embarrasse plus de preuves techniques : il passe directement aux aveux !
Une technique simple, mais imparable
Lucas Markarian explique cette méthode, inspirée par l’usage tel des IA dans les classes, avec une simplicité déconcertante. Voici comment cela fonctionne : lorsqu’un apprenant lui remet un devoir maison, il l’interroge de nouveau sur les mêmes questions, mais cette fois-ci sur table et sans aide extérieure. « Ceux qui avaient 19 au devoir maison et finissent avec 4 en classe, c’est qu’ils ont triché », ironise-t-il dans sa vidéo virale sur TikTok.
Ce système semble infaillible et soulève une question centrale : les élèves appréhendent-ils réellement leurs travaux personnels ? Car pour Markarian, la vraie problématique de l’utilisation de ChatGPT ne réside pas dans l’outil en lui-même, mais dans la perte de compréhension des exercices.
L’enseignant constate que ceux qui passent par l’IA « se lancent fréquemment dans des envolées lyriques », des formulations dignes de Baudelaire ou de professeurs de mathématiques.
Cette ironie souligne l’écart entre la qualité de la réponse et la maitrise du sujet, ce qui trahit bien souvent les tricheurs. « Ils se prennent pour Baudelaire, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont plus intelligents. Ils n’ont simplement pas encore appris comment tricher à profit. »
ChatGPT, un poison pour l’ambiance de classe ?
Si cette méthode est plébiscitée par d’autres enseignants, l’usage de ChatGPT en classe continue de diviser. En France et ailleurs, l’IA crée une tension palpable dans les institutions scolaires. Certains élèves et parents sont d’ailleurs montés au créneau, comme le rappelle une histoire récente.
Un adolescent a été sanctionné pour avoir utilisé ChatGPT dans un devoir, une décision qui a poussé ses parents à porter plainte contre l’établissement. Leur argument ? ChatGPT ne figure dans aucun règlement et son usage ne devrait donc pas être puni. Cette histoire a fait réagir bien des familles et enseignants, montrant à quel point les normes éducatives évoluent face aux nouvelles technologies.
Ce débat dépasse les frontières et les générations. Un récent sondage mené aux États-Unis révèle que 90 % des instituteurs se disent aujourd’hui plus méfiants envers leurs élèves, persuadés qu’ils peuvent tricher à tout moment avec une IA.
Ce climat de suspicion n’aide en rien les relations entre ce groupe et les professeurs. Ainsi, ChatGPT introduit un obstacle de plus à l’instauration d’une ambiance de confiance et de respect, valeurs pourtant essentielles dans toute école.
L’IA dans l’éducation : vers un ajustement nécessaire ?
Avec des technologies telles que ChatGPT et d’autres modèles d’IA générative, les établissements scolaires sont confrontés à un défi inédit. Certains profs, y compris Lucas Markarian, développent des stratégies ingénieuses pour détecter les abus, mais une adaptation globale pourrait bien s’avérer indispensable. Devrons-nous un jour intégrer ces outils dans l’apprentissage, et non plus les considérer uniquement comme des menaces ?
Certains experts préconisent d’ailleurs de revoir le rôle des IA en milieu de formation, en passant par une éducation spécifique des élèves aux usages éthiques et productifs de ces technologies. Plutôt que de se focaliser sur la répression, certains imaginent des cours où l’on apprendrait aux jeunes comment utiliser l’IA de manière constructive. Cette vision pourrait transformer un outil potentiellement néfaste en un allié pour l’éducation du XXIᵉ siècle.
En conclusion, la méthode de Lucas Markarian pourrait inspirer bien d’autres instituteurs, et pourquoi pas, servir de modèle pour une réforme éducative incluant l’intelligence artificielle. Mais pour l’instant, cette approche pragmatique offre un moyen efficace de lutter contre la triche, tout en rappelant aux élèves que l’enseignement va au-delà de la simple recherche de la note parfaite.