« Mais je crois que vous être naïf ! », une psychologue alerte sur la dangerosité, selon elle, du pass sanitaire
Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne pointe du doigt une forme « d’engrenage » de notre société face à, selon elle, la dangerosité du pass sanitaire. Selon elle, la nouvelle génération serait plus docile et accepterait plus facilement de se plier à cette règle.
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Le pass sanitaire « dangereux pour la société future » selon cette psychologue
Les débats autour du pass sanitaire n’en finissent pas. Les questions sont récurrentes : Le pass sanitaire est-il un outil bénéfique pour notre quotidien ? Viable pour notre avenir ? Peut-il nous éviter un autre confinement ? Même si les Français approuvent majoritairement le pass sanitaire, entre 64% et 77% pour les lieux de culture et de loisirs, les transports en commun ou encore les cafés et restaurants, d’autres restent sceptiques ou s’y opposent.
Marie-Estelle Dupont, psychologue de profession, était l’invitée de l’émission phare de CNEWS « L’Heure des pros. » Lors de son intervention à l’antenne, cette dernière semblait très inquiète vis-à-vis de l’utilisation de ce document. Selon elle, il serait néfaste pour notre société. « Attention, on a mis le doigt dans l’engrenage de quelque chose qui est dangereux pour la société future. » alerte-t-elle.
La jeune génération « plus docile » face à cette nouvelle règle ?
Plus précisément, la psychologue clinicienne tire la sonnette d’alarme sur une forme d’asservissement chez les jeunes. « Ce qui me préoccupe le plus, c’est que j’ai l’impression que dans la jeune génération, il y a une sorte de docilité par rapport à ça et qui leur semble même normal que l’on aille dans la continuité. » explique-t-elle. Ainsi, elle souhaite nous questionner sur notre avenir en commun. « Après le pass sanitaire ce sera un pass écologique, on sera contrôlé, on aura une alarme sur le téléphone parce qu’on a trop pris l’avion ou qu’on a trop de déchets. Moi, je n’ai pas envie de cette société. » s’affole-t-elle.
« Moi, ça me fait peur cette société. » lui répond à chaud le journaliste qui anime l’émission, Pascal Praud. Ce dernier semble, lui aussi, préoccupé par le contrôle du pass sanitaire. Il affirme : « Ce n’est pas aux restaurateurs et ce n’est pas à mon patron de vérifier si je suis vacciné ou pas. » Marie-Estelle Dupont conclut « Et moi, le « au nom du bien » je sais que l’enfer est pavé de bonnes intentions, ça me fait très peur. (…) Je ne veux pas qu’on décime cette société. »
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Un outil provisoire pour protéger la santé de tous
Jérome Béglé, directeur adjoint de la rédaction du Point, présent lui aussi sur le plateau, semble tenir une toute autre position. Au nom du bien commun, le journaliste est fermement opposé à ce discours de peur. Il reprend alors des exemples du quotidien pour appuyer ses propos. « Au nom du bien, on a mis dans toutes les villes de la vidéoprotection, tout le monde en est content. Au nom du bien, vous avez une médecine du travail qui, tous les 3/4 ans, vérifie que les salariés, les gens avec que vous travaillez, ont un état de santé convenable (…). » détail-t-il. Dans ce cas-là, imposer pour lui un « document provisoire » afin de protéger la santé de nos citoyens ne semble pas être attentatoire à nos libertés. « Mais je crois que vous être naïf !« lui répond alors la psychologue.
Selon cette dernière, on a créé « de la culpabilisation et de la résistance chez les gens au lieu de les responsabiliser. »
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