Les tickets restaurants bientôt valables les dimanches et jours fériés ?
Et si vous pouviez bientôt payer votre brunch du dimanche ou vos courses un jour férié avec vos tickets restaurants ? Ce scénario est désormais envisagé par le gouvernement, suite à une demande de plus en plus forte des Français.


Une bénédiction pour le pouvoir d’achat
Ce n’est plus un simple avantage salarié. Les tickets restaurants sont devenus pour beaucoup un outil de gestion budgétaire au quotidien. Un sondage Odoxa publié le 26 mars 2025 révèle que 67 % des Français souhaitent pouvoir les utiliser les dimanches et jours fériés. Et chez les bénéficiaires eux-mêmes, ce chiffre grimpe à 85 % d’avis favorables. Les règles actuelles, qui limitent l’usage à la semaine (hors jours fériés), ne correspondent plus aux usages d’aujourd’hui.
Les personnes aux revenus modestes sont d’ailleurs les plus favorables à cette évolution, à 76 %, pour des raisons évidentes. Le sondage indique que l’amélioration du pouvoir d’achat est la première motivation évoquée, devant même le simple confort d’usage. Il faut dire que ces titres ne sont pas uniquement utilisés au restaurant, mais aussi en supermarché, pour alléger la note des courses.
Une proposition à l’étude mais encore débattue
Face à cet engouement, le gouvernement n’exclut rien. Interrogé par Le Parisien, le ministère de l’Économie a reconnu que “le sujet est à l’étude”, même si la mesure suscite des débats. Car si les usagers y voient une avancée, certains professionnels, notamment du secteur de la restauration, restent divisés. Les supermarchés seraient davantage favorables, à condition de pouvoir élargir les produits éligibles aux titres.
Actuellement, seuls les salariés travaillant exceptionnellement les dimanches ou jours fériés peuvent utiliser leurs tickets sur ces plages, à condition que leur employeur ait obtenu une dérogation. Généraliser cette possibilité impliquerait une refonte du cadre légal.
La modernisation des titres-restaurant est d’ailleurs en cours. La ministre Véronique Louwagie a récemment rappelé sa volonté de les adapter aux nouveaux usages, les dématérialiser totalement, revoir les commissions, et même questionner leur utilisation géographique.