Les images de la Gaîté Lyrique après l’évacuation de 400 jeunes migrants (vidéo)
Occupée par de jeunes migrants depuis trois mois, la Gaîté Lyrique a été évacuée par les forces de l’ordre sous les huées des manifestants. Des images de l’intérieur du théâtre après l’évacuation ont été dévoilées :

Les forces de l’ordre face aux manifestants à la Gaîté Lyrique
Une expulsion sous haute tension. Le 18 mars a marqué le début de l’opération d’évacuation de la Gaîté Lyrique, à Paris. Occupé depuis le mois de décembre, le bâtiment culturel est devenu le refuge de centaines de jeunes migrants. Soutenus par des militants qui encouragent l’occupation, ils ont bénéficié d’un gain de temps grâce aux cordons placés à l’entrée du théâtre.
Le dispositif déployé par les policiers et les gendarmes a débuté aux alentours de 5 heures. En forçant les cordons, les forces de l’ordre ont provoqué la colère des manifestants, ce qui a engendré de violents affrontements.

Dès 6 h 15, les premiers jeunes sortaient du bâtiment, sous les directives des policiers, pendant que les autres rassemblaient leurs effets personnels. À l’extérieur, les militants dénoncent une évacuation marquée par la violence. Au micro de BFMTV, ils évoquent notamment des « coups de matraques » assénés aux mineurs tandis qu’ils « étaient en train de ranger leurs sacs ».

9 blessés et 46 personnes interpellées
C’est le préfet de police, Laurent Nuñez, qui a émis un arrêté pour l’évacuation de la Gaîté Lyrique occupée depuis le 10 décembre dernier. À l’intérieur, environ 450 jeunes affirmant être des mineurs demandent à être reconnus comme tels et hébergés. Après de longues discussions entre la Ville de Paris et l’État, c’est finalement le juge des référés du tribunal administratifs qui a tranché, ordonnant, le 13 février, une évacuation dans un délai d’un mois.
Dès leur arrivée, ils ont bénéficié du soutien d’associations et de militants assurant leur protection, notamment en se postant aux entrées des bâtiments. Ces mêmes manifestants n’ont d’ailleurs pas hésité à faire barrage à l’arrivée des forces de l’ordre ce 18 mars.
Les affrontements entre policiers et militants ont fait neuf blessés, dont sept migrants, d’après BFMTV. Quarante-six personnes ont été interpellées.
La honte. La police achève d'évacuer avec brutalité la Gaîté lyrique, et en profite pour frapper la seule journaliste racisée, tout en protégeant un petit rubricard d'extrême-droite. pic.twitter.com/9dLtyqyMYO
— Marianne Maximi (@MarianneMaximi) March 18, 2025