La castration chimique bientôt adoptée pour punir les délinquants sexuels ?
Les délinquants sexuels pourraient bientôt faire l’objet de castration chimique en Italie.
Castration chimique : l’Italie en passe de l’adopter ?
Aux grands maux, les grands remèdes. Comme la Russie ou la Pologne, l’Italie pourrait adopter un projet de loi autorisant la castration chimique des délinquants sexuels violents. Une proposition controversée, qui ne fait évidemment pas l’unanimité auprès de la classe politique. En effet, si certains élus d’extrême droite, comme Matteo Salvini, chef du parti Ligue, ont salué l’initiative, les élus de centre-gauche et de gauche ne sont pas du même avis. Ils dénoncent notamment une mesure punitive archaïque.
Toutefois, leur mécontentement pourrait bien se heurter à obstacle de taille. En effet, la chambre basse du Parlement a récemment approuvé la formation d’une commission chargée d’élaborer des lois sur cette fameuse castration chimique. Une première étape encourageante pour les partisans du projet de loi.
Mais en quoi consiste la castration chimique ? Les délinquants sexuels qui en feront l’objet se verront administrer un traitement qui inhibe la production de testostérone. L’objectif : réduire la libido des individus. Une solution réversible qui s’apparente tout de même à une véritable répression.
Les experts tirent la sonnette d’alarme
Comme le souligne Le Singulier, cette proposition de loi s’inscrit dans la lignée de mesures toujours plus répressives adoptées par le gouvernement de Giorgia Meloni.
Face à cette ambition questionnable, certains soulèvent des contre-arguments. Ils indiquent par exemple que cette méthode pourrait ne pas être véritablement efficace. Des experts alertent également sur les effets secondaires physiques et psychologiques d’un tel traitement. De leur côté, les groupes féministes dénoncent une méthode erronée. Les violences sexuelles ne sont pas le fruit de pulsions sexuelles incontrôlables, mais prennent leur origine dans les dynamiques socio-culturelles.
Si les élus italiens se déchirent actuellement autour de cette question, elle marque tout de même un tournant significatif dans la gestion des crimes sexuels. Pour l’heure, ils ne peuvent qu’attendre les résultats de cette commission.