Irak : l’âge du consentement des filles bientôt abaissé à 9 ans ?
C’est un projet de loi qui bafoue une nouvelle fois les droits humains des femmes et des filles en Irak. Le gouvernement envisage d’abaisser l’âge légal du consentement de 18 à 9 ans.
Une décision aux conséquences dramatiques, et qui autoriserait le mariage d’enfants. Alors que la Suisse va interdire la burqua à partir de janvier 2025, le projet de loi n’est, pour le moment, qu’au stade de proposition…
L’Irak envisage d’abaisser l’âge du consentement à 9 ans !
En vigueur depuis 1959, la loi sur les affaires familiales en Irak pourrait bien être totalement chamboulée. Le pouvoir en place envisage, à travers un projet de loi, d’adopter l’abaissement de l’âge du consentement pour les femmes et les filles du pays.
Actuellement établi à 18 ans, l’amendement prévoit de l’abaisser à 9 ans. Ce projet de loi, défendue par une coalition de partis musulmans chiites, met donc en danger les droits humains des femmes et des jeunes filles dans le pays.
Alors que la guerre en Ukraine pourrait se finir grâce à Donald Trump, ce projet de loi est vivement critiqué au Moyen-Orient. Pour plusieurs défenseurs des droits humains, il constitue une perte totale des libertés et des droits pour les irakiennes.
« L’amendement ne ferait pas que bafouer tous leurs droits. Il les effacerait » a indiqué Sarah Human, membre de Human Rights Watch au Telegraph. En Irak, l’adoption de cet amendement aurait de nombreuses conséquences.
Autorisation des mariages d’enfants ?
Avec ce projet, l’Irak ne se limite pas qu’à faire un pas en arrière. Le pays supprimerait les droits des femmes et des filles face à la justice. À partir de 9 ans, une fille ne sera plus reconnue comme une victime. Et si se vanner dans un couple est le secret de la longévité, l’amendement permet également bien d’autres choses… Aux hommes !
Notamment les mariages d’enfants. Pour les défenseurs des droits humains, cela reviendrait à « légaliser le viol des enfants » . Pour Amnesty International, il y a donc urgence à rejeter cet amendement. « Le Parlement irakien doit rejeter ces modifications dangereuses et s’efforcer plutôt de remédier aux lacunes lamentables du Code pénal » indique l’association dans un communiqué.
À terme, l’amendement donnera finalement les pleins pouvoirs aux hommes. Les femmes n’auraient plus le droit au divorce, à la garde des enfants ou encore à l’héritage. Si l’Irak est un pays dangereux pour les femmes et les filles, les mouvements conservateurs à l’origine du projet estime que l’amendement est une protection pour les jeunes filles et les « relations immorales » .
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