Violences policières : Le gilet jaune éborgné, Jérôme Rodriguez, va recevoir un dédommagement
Le « gilet jaune » éborgné Jérôme Rodriguez avait reçu une grenade de désencerclement lancée par un policier lors de l’acte 11 des manifestations des gilets jaunes. Le policier soupçonné a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente » .
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30 000 euros d’indemnisation provisoire pour le gilet jaune Jérôme Rodriguez
Une première victoire pour Jérôme Rodriguez ! Ce jeudi 11 mars, la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi) du tribunal judiciaire de Paris a alloué au gilet jaune 30 000 euros d’indemnisation provisoire. Pour cause, Jérôme Rodriguez avait reçu dans son œil, une grenade de désencerclement, lancée par un policier, lors de l’acte 11 des manifestations des gilets jaunes. Une décision qui a ravi son avocat, Me Arié Alimi. « Une justice spécialisée dans les violences policières commence à se faire jour, intégrant l’indemnisation des victimes dont les vies sont détruites par l’appareil policier » , a déclaré l’avocat du gilet jaune.
Suite à sa blessure à l’œil, la Civi a alors estimé que Jérôme Rodriguez rassemble les conditions pour recevoir une indemnisation « à titre provisionnel au regard de la gravité de ses blessures » , malgré la demande du ministère public d’attendre que l’information judiciaire soit bouclée. La Commission d’indemnisation des victimes a considéré que la légitime défense du policier n’était pas constituée. « Il est établi que M. Rodrigues a été blessé par un tir de grenade […] qui présente le caractère matériel d’une infraction de violences, alors que la légitime défense ne peut être opposée » , a-t-elle exprimé.
Une enquête en cours à l’encontre du policier
Cette décision de la Civi intervient également à la suite d’un gros travail des enquêteurs qui ont notamment fait « le constat d’absence de comportements violents ou hostiles de (M. Rodrigues) ou des personnes qui se trouvaient à proximité de lui » . Avant d’ajouter. « Tandis que les policiers étaient la cible de manifestants se trouvant à un endroit bien différent de la place de la Bastille » .
Une enquête a alors été ouverte où un long travail de visionnage de vidéos ainsi que de recherche de témoignages a été effectué. Le policier, soupçonné d’avoir lancé cette grenade de désencerclement dans l’œil de Jérôme Rodriguez, a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente« , le 14 janvier dernier.
Cependant, une nouvelle expertise doit être rendue à la Civi en septembre prochain afin de fixer le montant de l’indemnisation définitive pour le gilet jaune Jérôme Rodrigues.
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