Immobilier 2024 : les prédictions qui donnent le tournis
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Le marché de la propriété a connu une année 2023 catastrophique, avec une diminution historique des ventes et des tarifs qui commencent tout juste à s’effriter.
Mais ce n’est peut-être que le début, car les prévisions pour 2024 sont encore plus sombres. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) attend une baisse des prix de 5 à 7 % et une nouvelle contraction des cessions de 10 %. De quoi donner le tournis aux propriétaires vendeurs !
La capacité d’achat des Français en chute libre
A l’origine de ce marasme, la flambée des taux d’intérêt décidée par la BCE pour contrer l’inflation. Résultat, en deux ans, les Français ont perdu 25 % de pouvoir d’achat immobilier et les refus de crédit se sont multipliés, jusqu’à concerner 4 dossiers sur 10 fin 2022.
Heureusement, la situation devrait se détendre en 2024. Les pourcentages se stabiliseraient autour de 4 % et les banques auraient plus de marge de manœuvre pour octroyer des prêts. Sauf que selon la Fnaim, cela ne suffira pas à relancer la machine : il faudrait que les prix baissent de 10 à 15 % pour rééquilibrer l’offre et la demande, ce qui parait irréaliste.
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Des mesures d’urgence s’imposent
Pour tenter de sauver les meubles, la Fédération presse le gouvernement d’agir vite et fort dans le secteur du logement. Elle propose plusieurs solutions chocs :
- Suspendre temporairement les règles limitant le taux d’endettement à 35%
- Rétablir la transférabilité des crédits en cas de revente
- Accélérer les rénovations énergétiques en assouplissant la loi Climat
Des mesures radicales qui pourraient effectivement débloquer certains dossiers, mais difficiles à mettre en place rapidement. Et sans réponse politique ambitieuse, 2024 s’annonce comme une nouvelle année noire pour l’immobilier.
Si les acheteurs sont découragés, les occupants ne sont pas mieux lotis. Conséquence de cette paralysie de l’accession à la propriété, la demande locative explose alors que l’offre s’est effondrée de 59 % en 5 ans. Un énorme problème qui entraine pénuries et hausses de loyers un peu partout.
Les investisseurs locatifs se font aussi plus rares, refroidis par le durcissement des normes de rénovation énergétique. Pour ne rien accommoder, les dispositifs fiscaux avantageux comme le Pinel ou le Denormandie sont progressivement abandonnés par l’État.
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Immobilier 2024 : on prend les mêmes et l’on recommence ?
Finalement, 2023 restera sans doute comme une année charnière pour le marché foncier français. Après 10 ans d’augmentation ininterrompue, la crise a mis un coup d’arrêt brutal à la fièvre acheteuse des Français.
Et la situation n’est pas prête de s’arranger en 2024 : prix en baisse, offre en berne, accès au crédit toujours compliqué… Tous les ingrédients sont réunis pour un nouvel effondrement des transactions. Seule lueur d’espoir, l’action énergique des pouvoirs publics pourrait limiter la casse. Mais vu le manque d’anticipation des dernières années, difficile d’y croire !
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