Photos de mineures nues dévoilées sur internet : le grand retour des comptes « fisha » pendant le confinement
Pendant le confinement, chacun cherche à s’occuper comme il peut. Sport, bronzette, lecture ou film, tous les moyens sont bons pour tuer le temps. Mais il reste des personnes, certainement avec un QI peu élevé, qui créent des comptes « fisha » afin d’afficher en public des nudes de jeunes filles. Des comptes pour se venger, qu’on qualifie également de « revenge porn » . L’intelligence, ça ne se gagne pas en un confinement…
>> À lire aussi : Confinement : WhatsApp prend une décision radicale sur le transfert des messages !
Des comptes pour afficher les photos dénudées de jeunes filles !
En ce temps de confinement, certains n’hésitent pas à profiter de l’influence des réseaux sociaux pour « afficher » leur ex petite copine, très souvent dénudée. Une façon bien à eux de se venger. Le harcèlement sexuel continue donc de plus belle sur les réseaux sociaux, avec la création massive de comptes « fisha » . Interrogée par Le Monde, la jeune Samia (comme le média la renomme), témoigne de l’horreur et la solitude qu’elle vit pendant ce confinement. Son ex-petit ami a récemment publié des vidéos d’elle à caractère sexuel, qui datent de ses 15 et 16 ans, comme le rapporte Le Monde. Des vidéos qui ont été publiées sur les comptes « fisha » du département de la jeune fille, âgée de 17 ans. « J’ai reçu plein de messages après, genre ‘T’es une pute, t’es une fille facile, t’es une salope' » explique l’adolescente.
Sur Snapchat, les comptes « fisha » se développent, pour très peu de plaintes !
Avec la facilité de suppression des photos sur Snapchat, de nombreux « hommes » – il est important de mettre des guillemets- a priori dénués de toute intelligence, publient des photos et vidéos de jeunes adolescentes dénudées. Sur Instagram, ces comptes sont très rapidement supprimés, et le signalement massif sur Twitter permet en général de supprimer le contenu. Mais Twitter, comme Snapchat, composent à eux deux un véritable danger par la faciliter d’enregistrer et de partager les images à caractère sexuel.
Avec le confinement, Le Monde a tenté de signaler un des comptes « fisha » en question. Mais la réponse est loin d’être satisfaisante, puisque les plateformes ne peuvent pas traiter tous les signalements, en raison du coronavirus. Mais du côté des victimes, très peu portent plainte. Par peur, par honte ou par manque d’information, les victimes ne savent pas toujours que la diffusion d’images à caractère sexuel est un délit. En raison d’un afflux important des réseaux sociaux à cause du confinement, les auteurs ont « plus de temps de publier les contenus, et ce contenu a plus d’audience que d’habitude. Mais surtout, l’impact est plus fort sur la victime, car elle est confinée, donc isolée » explique Rachel-Flore Pardo, avocate.
« Fille facile », « sale pute » : quand les hommes ne se remettent pas en question !
Il est toujours plus simple de se cacher derrière un téléphone pour insulter une jeune femme, pour la rabaisser et faire de sa vie un cauchemar. Des « hommes » qui se sentent puissants en possession d’images à caractère sexuel, et qui abusent de leur pouvoir. « Vu qu’ils n’ont plus la rue pour nous harceler, les réseaux sociaux deviennent des outils encore plus forts » explique une étudiante qui passe ses journées à signaler les comptes « fisha » .
Dans un monde où « l’homme » se sent puissant en détruisant, les femmes se renferment. Et tout ça pour une photo ou une vidéo où ces dernières sont dénudées. Une honte pour elles, pour leur famille, et des vies trop souvent détruites. Mais, à toutes ces jeunes filles victimes de la perversité d’un semblant d’homme qui ne se respectent pas, vous êtes des victimes. À toutes ces familles qui ont honte de leur fille, cette dernière est victime d’un individu qui bafoue le droit des femmes. Vous êtes en droit de porter plainte. En ces temps, plus que jamais, l’union doit primer sur les insultes, et les auteurs doivent être punis par la loi.
Source et article complet : Le Monde