Gisèle Halimi : cet hommage national d’Emmanuel Macron qui ne passe pas
Décédée en 2020, l’avocate Gisèle Halimi, connue pour ses actions pour les droits des femmes et la décolonisation, se verra offrir un hommage national lors de la journée du 8 mars. Emmanuel Macron présidera l’événement.
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Ce mercredi 8 mars aura lieu la Journée internationale des droits des femmes. Loin d’être une réelle célébration, cet événement est l’occasion de continuer à mener le combat pour l’obtention de l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette année, les associations et organisations ont d’ailleurs renouvelé leur appel à la grève féministe. L’objectif étant de mettre toujours plus en avant les violences, les injustices ou encore la précarité subies par le genre féminin.
Pour l’occasion, un hommage national dédié à Gisèle Halimi aura lieu au Palais de Justice de Paris. Il sera notamment présidé par Emmanuel Macron. Une décision qui fait polémique et qui divise au sein de la famille Halimi.
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« Je n’y participerai pas », la décision tranchée d’un des fils de Gisèle Halimi
Alors que l’avocate a mené toute sa vie une lutte acharnée pour les droits des femmes et la décolonisation, l’hommage national prévu pour le 8 mars n’enchante pas tous les membres de sa famille. C’est le cas pour son fils, Serge Halimi, journaliste et ancien directeur du Monde diplomatique. Ce dernier a annoncé qu’il ne sera pas présent à l’événement et pour cause. La présidence de la République l’aurait « subitement informé » cette semaine, au même titre que la presse.
« Je n’y participerai pas. La décision de l’Élysée intervient après plus de deux ans de tergiversations et alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes », révèle Serge Halimi dans une déclaration à l’AFP. En effet, après avoir mis de côté l’idée de la panthéonisation de Gisèle Halimi, Emmanuel Macron avait fait la promesse en août 2021, de rendre hommage à la célèbre avocate aux Invalides dans le courant de l’année 2022. Un engagement qui n’avait jamais abouti comme tant d’autres…
Un choix satisfaisant pour son autre fils
Si Serge Halimi affirme que sa « mère aurait défendu » la cause des femmes dans cette nouvelle réforme des retraites et « manifesté à leurs côtés », Jean-Yves Halimi réagit autrement. Lui aussi avocat, le frère de Serge se dit « très satisfait » par cet hommage. « J’ai toujours pensé qu’elle le méritait », a-t-il précisé.
Pour autant, il ne s’agit pas de mérite mais « d’instrumentalisation politique », comme le souligne Violaine Lucas, présidente de l’association « Choisir la cause des femmes », fondée en 1971 par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir. Alors que les voix s’élèvent contre la réforme des retraites, Violaine Lucas a fait part de sa volonté de ne pas participer à la cérémonie.
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