Les Français sont plus tolérants face à l’homosexualité mais conservent encore de vieux stéréotypes…
Publiée ce mercredi, une étude de l’Ifop a dévoilé que 85% des Français considèrent que l’homosexualité est « une manière comme une autre de vivre sa sexualité » mais un tiers des sondés s’est déjà senti mal à l’aise avec des personnes LGBT.
À quelques jours de la Marche des Fiertés à Paris, l’institut français d’opinion publique, l’Ifop, a dévoilé une enquête sur la tolérance à l’homosexualité et ses clichés autour, par rapport à 1975.
>>> À lire en plus : 55% des personnes LGBT ont subi une agression LGBTphobe au cours de leur vie
85% acceptent l’homosexualité contre 24% en 1975
En quarante-quatre ans, les mentalités françaises ont beaucoup évolué sur certains points, et en particulier sur l’homosexualité. Si 85% des interrogés considèrent que l’homosexualité est « une manière comme une autre de vivre sa sexualité« , ils n’étaient que 24 % à le penser en 1975. Sept ans avant la dépénalisation de l’homosexualité, 42% des Français pensaient que l’homosexualité était une « maladie que l’on doit guérir » . Ils ne sont que 8% aujourd’hui.
Si un couple homosexuel s’embrasse dans un lieu public, 33% des sondés seront choqués soit une baisse de 30 points depuis 1996. Sur l’homoparentalité, plus de huit Français sur dix (83%) pensent qu’un couple homosexuel est « capable d’assurer son rôle de parent aussi bien qu’un couple hétérosexuel » et 72% estiment qu’il est « capable de se développer dans d’aussi bonnes conditions que dans un couple hétéroparental. »
30 % des Français ont déjà été mal à l’aise en présence d’une personne LGBT
Malgré l’ouverture d’esprit de la part des Français, les mythes restent malheureusement bien ancrés face à l’homosexualité. Près de 30% des sondés disent avoir été mal à l’aise en présence d’une personne LGBT et 20 % estiment que « certaines professions où l’on est en contact permanent avec des enfants devraient être interdites aux homosexuels. » Le sondage montre que plus les interrogés fréquentent régulièrement un lieu de culte, plus ils sont en désaccord.
François Kraus, directeur du pôle politique et actualité de l’Ifop a rappelé qu’ « il y a une acceptation croissante du principe d’homosexualité, mais elle ne doit pas être confondue avec sa normalisation intégrale » à l’AFP.