Des femmes musulmanes ont été vendues aux enchères en ligne « comme du bétail »
Suivez nous sur Google News
En Inde, une centaine de femmes musulmanes ont été mises, symboliquement, aux enchères en ligne. Leurs photos ainsi que leurs coordonnées personnelles ont été dévoilées aux yeux de tous.
>>> A lire aussi : Choc : Une femme donne naissance à un bébé à trois têtes !
Violences envers les femmes musulmanes : une vente aux enchères inhumaine
Victimes de cyberharcèlement, la vie ces femmes est devenue un vrai cauchemar. La raison ? Leurs données personnelles se sont retrouvées en ligne, et ce, malgré elles.
À Jaipur, sur le site « Sulli Deals« , elles ont été vendues aux enchères comme les « promos du jour » . Un acte totalement inhumain. Ce qu’on leur reproche ? D’être des femmes musulmanes dans un pays conservateur. Le terme « Sulli » est employé par les hindous nationalistes. C’est une insulte pour qualifier et dissocier les femmes musulmanes des autres.
Ainsi, le site proposait aux internautes de miser une somme sur ces femmes afin d’avoir accès à leurs photographies, réseaux sociaux et autres renseignements personnels. Évidemment, la somme la plus élevée l’emportait ! Au total, une centaine de femmes ont vu leurs photos révélées. « C’est humiliant et traumatisant » , a expliqué Saniya Sayed, journaliste de 28 ans et victime de cette pratique. Elle continue : « Nous avons été mises aux enchères comme du bétail. C’est ni plus ni moins du trafic » . La plupart d’entre elles sont des femmes engagées, activistes, avocates, journalistes, artistes ou encore chercheuses en Inde.
>>> A lire aussi : #PiscinesPourToustes : des femmes se battent pour pouvoir se baigner en burkini
L’islamophobie qui monte en Inde
Une pratique écoeurante qui montre le climat d’islamophobie qui règne en Inde. Il semblerait que les actes de violence envers les musulmans se multiplient depuis quelques années, notamment depuis l’élection du Premier ministre Narendra Modi. Ce dernier est issu du parti hindou ultra-conservateur et nationaliste. Pourtant, selon le dernier rapport de l’ONU, 14% de la population indienne est musulmane, ce qui représente 182 millions de personnes dans tout le pays.
En Inde, les femmes musulmanes seraient victimes de l’islamophobie mais également de la misogynie. « Leur acte est l’illustration d’une misogynie pathologique couplée à une intolérance religieuse qui prend pour cible les femmes musulmanes visibles et actives publiquement » , explique Saniya Sayed, écrivaine de 28 ans, elle aussi, victime de ces enchères.
>>> A lire aussi : Obéir à son mari et rester à la maison : un imam suspendu après avoir tenu des propos discriminatoires envers les femmes
