Une femme de 21 ans violée virtuellement : comment est-ce possible ?
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Récemment, une plainte pour viol a été déposée à l’encontre d’un footballeur français. Un crime qui s’est donc passé dans la vie réelle, comme habituellement. Cependant, les affaires impliquant des agressions sexuelles ne se passent pas que dans la réalité de notre monde. Cela arrive également en ligne, dans les mondes de réalité virtuelle. C’est le cas de cette femme de 21 ans, violée virtuellement alors qu’elle était dans un metavers.
Une femme violée virtuellement dans un metavers
Meta, l’entreprise mère de Facebook, a développé son propre monde en réalité virtuelle. Un « metavers » donc, appelé Horizon Words. Dans cet univers en ligne, tout le monde peut évoluer comme dans la vie réelle, mais grâce à un avatar. Évidemment, pas besoin de sortir de chez vous, cette technologie marche avec un casque de réalité virtuelle ou avec un simple ordinateur. Dans Horizon Words, il est par ailleurs possible de faire les boutiques (pour son avatar et pour soi dans des boutiques en ligne). Il y est aussi possible de faire des activités avec ses amis, rencontrer des gens, etc. Comme dans la vraie vie !
Mais, comme dans la réalité, il demeure possible de faire absolument tout ce qu’on veut avec notre avatar, y compris commettre des délits et des crimes. C’est ce qui est arrivé à cette jeune femme de 21 ans, chercheuse pour SumOfUs, qui évoluait alors dans Horizon Words. Cette dernière a été violée virtuellement. Du moins, c’est son avatar qui a été violé.
« Notre chercheuse a été conduite dans une salle privée lors d’une fête où elle a été violée par un utilisateur qui n’arrêtait pas de lui dire de se retourner pour qu’il puisse le faire par-derrière alors que les utilisateurs à l’extérieur de la fenêtre pouvaient les observer. Un autre joueur qui se trouvait dans la pièce a même fait circuler une bouteille de vodka après l’acte » , a indiqué l’organisme pour lequel cette jeune femme travaille. Apparemment, cette dernière aurait d’ailleurs « ressenti le viol » par le biais de sa manette de jeu. Celle-ci s’est mise à vibrer hardiment pendant cet acte.
Viols, meurtres et harcélements commis en ligne
Une terrible histoire qui rappelle celle d’une autre chercheuse, âgée de la trentaine. Celle-ci avait également été violée virtuellement par plusieurs avatars masculins, en 2021. Elle avait aussi été insultée et les 4 avatars lui ordonnaient de se masturber. En 2016, un récit similaire avait été rapporté par une joueuse en ligne dans le jeu de réalité virtuelle QuiVr. La victime a été « poursuivie en faisant des mouvements de pincement près de sa poitrine. Enhardi, il a même poussé sa main vers son entrejambe virtuel et a commencé à se frotter » .
À noter que de nombreux meurtres virtuels ont également été commis dans Horizon Words, récemment. Mais, aussi, de multiples cas de harcèlements ont été déplorés par plusieurs victimes. Face à tout cela, beaucoup estiment que Meta doit réagir. En effet, il existe des punitions dans la vraie vie pour ces crimes, alors pourquoi pas dans un metavers ? Actuellement, le fondateur de Facebook se voit donc dans une impasse : doit-il créer un règlement juridique pour son univers en ligne ?
Pas facile d’être « président » de tout un univers. Mais, c’était à prévoir, dans la continuité des NFT. Pour l’heure, les victimes de ces meurtres et viols, même ayant déposé une plainte, demeurent incompris par les autorités. La solution résiderait-elle dans la création d’une police virtuelle ? Ou peut-être d’une « safe zone » où votre avatar serait en sécurité dans le metavers ? Affaire à suivre.
