« Fallait demander » une BD qui nous aide à comprendre le souci de la répartition des tâches ménagères…
Fallait demander est une B.D. qui met en scène un couple où la question du partage des tâches ménagères n’est pas très claire. L’illustratrice qui se cache derrière tout ça s’appelle Emma. Et elle nous parle d’une forme d’inégalité dont nous n’entendons pas assez parler, la charge mentale. Effectivement, dans un couple, il y a toujours des hauts et des bas. Sauf quand on sait s’entraider, à parts égales, et en toute autonomie. Car il est vrai que lorsque les deux personnes d’un couple travaillent, pourquoi l’un(e) des deux devrait en faire plus que l’autre ? Et c’est à ce moment-là qu’apparaît la notion de répartition des tâches ménagères au sein du couple.
Mais, d’ailleurs… à qui revient la charge d’organiser cette répartition des tâches ménagères. Et pourquoi l’une des deux personnes du couple aurait à gérer ça seule et à définir qui fait quoi. Comme un petit chef qu’elle n’est pas… Comme si cette personne était le boss des tâches ménagères de la maison et avait droit de regard sur tout ce qui doit être fait. Ou comme si l’autre avait besoin qu’on le prenne par la main pour faire quelque chose dans la maison. Pire encore, quand les choses partent à volo, que l’un se retrouve noyé sous les tâches ménagères et que l’autre débarque comme une fleur en disant : « ben, pourquoi tu m’as pas demandé, je l’aurais fait« . C’est énervant. Et on se retrouve à gérer sa maison et son/sa conjoint/e un peu comme on devrait gérer un enfant.
D’ailleurs, cette BD gentillette met en scène un couple de parents, ce qui illustre très bien à quel point on peut se laisser déborder par les petites choses du quotidien. Mais je pense qu’ils ne sont pas les seuls à être vite débordés par toutes ces taches encombrantes. C’est toujours bien de le souligner. Et aussi, j’ai une question fort intéressante à vous poser. Quand on demande de l’aide à l’autre (même si ça fait chier d’avoir à le faire) et qu’il grogne ou répond par d’étranges onomatopées, histoire de faire comprendre que ça le gonfle. Et que quand il fini malgré tout par le faire, il soupire une bonne dizaine de fois en effectuant sa tâche (relativement fort, du genre, assez fort pour qu’on l’entende depuis l’étage). Vous en pensez quoi de ça ?
Et je dirais même, est-ce qu’il convient réellement de demander de l’aide à l’autre quand finalement, nous sommes deux à vivre sous le même toit. Donc deux à avoir les mêmes besoins, techniquement ? Deux à devoir se nourrir, à avoir besoin de linge propre, ou encore deux à apprécier faire nos besoins dans des toilettes propres. Pour ne citer que ça. Et pour pousser le vice encore plus loin, j’ajouterais également, pourquoi, bien souvent, l’une des deux personnes du couple doit demander un coup de main à son/sa conjoint/e pour les enfants. Ces dits enfants ne sont-ils pas tout autant à l’un comme à l’autre ? N’ont-ils pas été « fabriqués » à deux ?
N’avez-vous jamais entendu l’un de vos proches vous sortir une banalité du style : « je suis complètement crevé(e) en ce moment, mais heureusement qu’il/elle m’aide avec les enfants« . Heureusement ? Ce qui fait flipper, c’est que ça en deviendrait presque normal…
Allez, est-ce que je vais déclencher un incendie si j’ose dire que, la plupart du temps, ce sont les femmes qui sont forcées de demander ce coup de pouce à leur conjoint ? Et si je vous dis que c’est Mathématiques : les femmes consacrent aujourd’hui 2.5 fois plus de temps aux tâches ménagères que les hommes, d’après l’INSEE. Ce qui empiète non seulement sur leur temps de travail, mais aussi sur leur temps de loisir…
On espère donc que Monsieur se sente un jour aussi responsable de son foyer ? Mais finalement, Madame ne doit-elle pas aussi accepter sa part de responsabilité du fait qu’elle accepte cette situation à la con ? Alors on fait quoi ? On prend ses cliques et ses claques et on se taille pour vivre enfin pour soi ? À méditer…
Désolée si j’ai mis le feu aux poudres Messieurs-Dames, je suis simplement une personne trèèèèèès curieuse 🙂 Et je veux vos avis à toutes et à tous sur cette épineuse question dont nous pourrions encore parler durant des heures. Mais pour l’heure, place à la BD !