Son employeur la force à avoir recours à une IVG, ce mail qui provoque révolte et colère
Un médecin généraliste a publié une photo sur son compte Linkedin. La photo montre un mail d’un employeur demandant à sa salariée d’avorter. Les internautes s’indignent face à cette requête surréaliste et aberrante.
L’employeur demande à sa salariée d’avoir recours à une IVG
L’annonce du grossesse ne convient pas toujours à un employeur. Situation révoltante à laquelle les femmes de la société actuelle sont encore aujourd’hui confrontées.
Depuis quelques jours, une photo d’un mail prise par un médecin généraliste provoque un déferlement de critiques. Dans le mail, l’employeur demande à sa salariée d’avoir recours à une IVG.
« Pensez-vous reprendre votre activité salariale ou non ? Allez-vous faire une IVG concernant cette grossesse? Lors de notre entretien d’embauche, nous avions discuté de cette situation, je vous ferai remarquer que celle-ci est mal venue. Je vous prie de faire le nécessaire afin d’y remédier. »
Ces propos révoltants sont malheureusement vrais. Selon LCI, l’histoire date d’il y a trois ans maintenant. Et elle n’a pas manqué à faire réagir les internautes.
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Une pression au travail se faisait déjà ressentir
Partagé par Ghassan Fayad, médecin généraliste dans le Gard, ce mail relate une histoire véridique. L’homme confirme être l’auteur de la photo et assure de sa véracité aux journalistes de LCI.
Une de ses patientes est venue la voir il y a quelques années pour lui parler des pressions qu’elle subissait à son travail. À l’époque, la jeune femme vient de décrocher un poste de secrétaire dans un cabinet d’avocats.
« Elle est tombée enceinte et a subi des pressions de la part de sa patronne […] Encore un peu et elle sortait les aiguilles à tricoter. » confie le médecin, après être retombé sur cette photo en triant son téléphone.
« La patiente m’a montré ce mail qui lui était bien adressé, j’ai pu voir le nom de l’expéditeur et elle m’a autorisé à le prendre en photo en cachant les identités. Je l’ai soutenue et je lui ai accordé un arrêt maladie » raconte Ghassan.
Sa patiente a finalement décidé de garder l’enfant et a réussi à obtenir une rupture conventionnelle à son travail. Contactée par LCI, la jeune femme a souhaité ne pas répondre.