Emmanuel Macron : sa déclaration qui fait scandale
Dans un entretien accordé au magazine Elle et paru ce 8 mai, Emmanuel Macron est revenu sur ses déclarations concernant Gérard Depardieu. Il assure n’avoir « jamais défendu un agresseur face à des victimes » et ajoute n’avoir « aucune complaisance » vis-à-vis de l’acteur.
Emmanuel Macron revient sur la polémique Depardieu
Les propos du président avaient fait parler. À l’occasion d’une prise de parole, il avait en effet salué « l’immense acteur » qu’est Gérard Depardieu, précisant qu’il « rend fier la France » et déplorant une « chasse à l’homme » médiatique. Des déclarations qui ont donné lieu à des réactions d’incompréhension parmi certaines personnalités publiques.
À travers ces allégations, Emmanuel Macron apportait-il son soutien à un agresseur présumé ? Selon le chef d’État, il n’en est rien. Il a d’ailleurs tenu à préciser sa pensée dans les colonnes du magazine Elle, dans un entretien paru ce 8 mai.
« Il n’y a chez moi aucune complaisance », assure le président, « Juste une volonté de respecter nos principes, tels que la présomption d’innocence. Ces mêmes principes qui vont permettre à la justice de statuer en octobre prochain et c’est une bonne chose ».
« Ma priorité a toujours été la protection des victimes »
À l’heure où la parole des femmes se libère et où les agresseurs présumés sont dénoncés, une nouvelle prise de parole s’imposait. Pour cause, à travers sa première allocution sur le sujet, Emmanuel Macron laissait entendre que cette parole était sans importance. Et que seul importait le statut ou encore le talent des agresseurs présumés.
Or ici, il assure avoir « un profond respect, une bienveillance et une grande confiance pour et dans la parole des femmes ». Il s’est d’ailleurs dit « intraitable » sur « la question des vi*ls, de la domination, de cette culture de la brutalité ». « Ma priorité a toujours été la protection des victimes, et c’est aussi le cas dans l’affaire Depardieu », souligne-t-il encore.
Emmanuel Macron a profité de cette prise de parole pour saluer le « courage » des actrices Judith Godrèche, Juliette Binoche ou encore Isild Le Besco. Des femmes ayant dénoncé des violences se*uelles dans le milieu du cinéma.
Le président a par ailleurs partagé son envie de faire évoluer la définition de vi*l en France. Ce, en incluant la notion de consentement. Il a précisé que des parlementaires étaient en train « de plancher sur le sujet avec le garde des sceaux pour qu’une proposition de texte puisse voir le jour d’ici à la fin de l’année ».