Électricité : Un grand changement à venir pour les usagers
Un très grand changement arrive pour les usagers sur leurs factures d’électricité. Est-ce une bonne nouvelle ou une mauvaise ? On vous explique tout dans cet article.
De grands changements à venir en matière d’énergie
Décidément, les changements sont légion en matière de réseau électrique. Dernièrement, nous avons eu vent de nombreuses nouveautés qui vont, ou pourraient, être mises en œuvre.
Par exemple, alors que la hausse des prix de l’électricité a mis de nombreuses personnes dans le rouge, une bonne nouvelle a récemment été annoncée dans le cadre du projet de loi des finances 2025.
Un des articles de la loi a été supprimé et il prévoyait une nouvelle taxation de l’électricité. Normalement, il n’y aura donc pas de nouvelle taxe à prévoir.
D’ailleurs, dans ce même registre, la Cour des comptes pense qu’il faudrait revoir la fiscalité de l’électricité, qui manquerait de cohérence, selon elle. Là aussi, il se peut que nous voyions du changement dans les mois ou années à venir.
Autre grosse nouveauté à prévoir : le chèque énergie. Vous savez, c’est le chèque qui permet aux plus précaires de payer leurs factures de gaz ou d’électricité. Pour 2025, le chèque énergie va évoluer pour le meilleur comme pour le pire.
Et, finalement, dès 2025, de nombreuses personnes seront dans l’obligation de payer des frais supplémentaires s’ils n’ont pas de compteur Linky. En effet, le Linky devient obligatoire et si vous refusez de l’installer, il faudra passer à la caisse.
Les tarifs réglementés de l’électricité : c’est quoi ?
Sont-elles les seules nouveautés en matière d’électricité ? Certainement pas. En réalité, il se pourrait qu’un autre changement arrive en France pour les usagers.
Actuellement, une personne vivant seule paie une facture mensuelle de 60 euros pour l’électricité. Un couple, lui, paie en moyenne 150 euros par mois et 180 euros pour un couple avec deux enfants à charge.
Les factures sont très élevées et constituent un poste de dépenses conséquent pour les ménages. Mais, pour bénéficier de prix encore relativement bas, la France marche avec le système des tarifs réglementés.
« Les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) sont des offres de fourniture d’électricité sous la forme d’un contrat unique (comprenant les coûts d’acheminement) que doivent proposer les fournisseurs historiques« , explique la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Les tarifs réglementés (TRVE) maintenus pour 5 ans ?
Sauf que ces tarifs réglementés risquent d’évoluer. Après le scandale des factures frauduleuses, la question financière est plus que jamais au centre du réseau électrique français.
Et, ce 19 novembre 2024, la Commission de régulation de l’énergie a publié un rapport qui traite justement des tarifs réglementés de vente de l’électricité.
Dans ce rapport, nous apprenons que le dispositif doit « être maintenu pour les cinq prochaines années » puisque les tarifs réglementés sont « non remplaçables à court terme ».
Pour la CRE, les TRVE seraient « compatibles avec le bon fonctionnement du marché et le développement de la concurrence » dans la mesure où ces tarifs visent justement à protéger ce système de distribution d’une électricité dont le prix est fixé par l’État.
L’Autorité de la concurrence recommande de les supprimer
Mais, après la publication de ce rapport, l’Autorité de la concurrence a finalement estimé que les tarifs réglementés de l’électricité étaient un « obstacle » à la concurrence.
Ainsi, l’Autorité de la concurrence préconise au gouvernement français de se passer de ces tarifs réglementés et d’utiliser d’autres dispositifs. Elle recommande notamment de « revoir en profondeur l’organisation des marchés de l’électricité« .
Une position qui va à l’encontre de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Pour la CRE, il faudrait, au contraire, maintenir les TRVE encore pendant cinq ans. Maintenant, la balle est dans le camp du gouvernement français.
« Les TRV poursuivent des objectifs multiples et font l’objet d’un double pilotage, économique par la Commission de régulation de l’énergie et politique par le Gouvernement, qui s’est parfois écarté, ces dernières années, des propositions de celle-ci », explique l’Autorité de la concurrence.
« Les TRV ne répondent plus pleinement à leurs objectifs »
Pour l’Autorité, « les TRV ne répondent plus pleinement à leurs objectifs ». « Fondés sur un lissage des prix auxquels sont exposés les consommateurs, ils constituent pour ceux-ci une offre rassurante », débute l’Autorité dans son rapport.
Mais, les tarifs réglementés « ne constituent pour autant ni un prix bas, ni un prix fixe, et n’ont pas empêché les interventions des pouvoirs publics dans le niveau des prix de détail, qu’ils suscitent parfois », peut-on lire.
« En outre, ils brouillent le signal prix qui devrait inciter les consommateurs à une plus grande sobriété énergétique et pèsent fortement sur le jeu concurrentiel, en limitant les débouchés des fournisseurs et la diversité des offres proposées aux consommateurs », ajoute l’Autorité.
Que va décider le gouvernement ? Va-t-il garder les TRVE ou va-t-il décider de les supprimer ? Pour le moment, nous n’en savons rien, mais nous devrions bientôt avoir des nouvelles.