« Deux claques et au lit » : Les propos polémiques d’un préfet après les émeutes suite à la mort de Nahel
Hugues Moutouh, préfet de l’Hérault, a grandement choqué lors de sa prise de parole sur France Bleu Hérault, ce 3 juillet. En effet, l’homme politique a affirmé que quelques fessées suffiraient à canaliser les jeunes qui se déchaînent dans les rues depuis la mort de Nahel.
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Les propos du préfet de l’Hérault choquent
L’interdiction de la fessée serait-elle le problème ? Pour Hugues Moutouh, il n’y a aucun doute. Malheureusement pour lui, peu d’hommes politiques semblent être de son avis.
Lors d’un entretien accordé à France Bleue Hérault, ce 3 juillet, le préfet a été interrogé sur les violences en cours depuis la mort de Nahel. Selon lui, le manque d’encadrement de certains jeunes est l’unique cause de ces débordements.
« Quand on met des enfants au monde, on s’en occupe dès la naissance. Si effectivement, dans les 12-13 premières années, ces enfants sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s’étonner qu’à 12-13 ans, on les voit caillasser des voitures de police ou piller des magasins », a-t-il affirmé.
« Je sais que le Parlement a interdit la fessée. Mais, franchement, de vous à moi, si demain, vous attrapez votre gamin, qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police, ou caillasser des pompiers, ou piller des magasins, la méthode c’est quoi ? Deux claques, et au lit », a-t-il lancé.
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« Ce haut fonctionnaire encourage aux violences sur les enfants »
S’il paraissait très content de lui après cette analyse, plusieurs politiques n’ont pas tardé à monter au créneau. Pointant du doigt les propos du préfet de l’Hérault, ils ont sévèrement condamné son discours.
C’est le cas de plusieurs élus de la Nupes, qui se sont exprimés via leurs comptes Twitter.
« Frapper son enfant est interdit (en plus d’être profondément stupide). Ce haut fonctionnaire d’Etat, dont le rôle est de faire respecter la loi, encourage aux violences sur les enfants. Il doit être sanctionné. Une réaction d’Elisabeth Borne ? », a ainsi commenté l’Insoumis, Aymeric Caron.
Et, la logique d’Hugues Moutouh peut être démontée en quelques secondes. Comme l’indique le HuffPost, la loi qui interdit la fessée n’était pas encore en vigueur en 2005. Pourtant, cela n’a pas empêché les jeunes de participer aux mêmes genres d’émeutes à l’époque. À bon entendeur…
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