Déconfinement : êtes-vous atteint du syndrome de la cabane ?
Le syndrome de la cabane ou de l’escargot est le fait de rester confiné chez soi, alors que des libertés sont à nouveaux accordées depuis le 11 mai 2020. En effet, les français ont traversé une phase de confinement drastique, qui s’est terminé le 11 mai 2020. Depuis, des nouvelles règles sont de mises et perturbent certains individus, qui préfèrent ne pas prendre de risque et rester enfermés chez eux. Retour sur les caractéristiques de ce syndrome.
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Le syndrome de la cabane dans le contexte sanitaire incertain
Pendant 2 mois, les français ont été confinés. Plus le droit de sortir sans autorisation, d’aller voir ses proches, de profiter de l’air extérieur. Ils ont alors pris des habitudes que le déconfinement est venu chambouler. En effet, l’épidémie est toujours présente sur le territoire et la nouvelle organisation sociétale en perturbe plus d’un.
Or, certaines personnes refusent le déconfinement et préfèrent continuer l’isolement. En effet, un déconfinement les mettrait face à la trop grande angoisse de contracter la maladie ou de la transmettre. C’est pourquoi elles préfèrent continuer le repli jusqu’à la fin de cette crise sanitaire.
Ce phénomène a été observé en Espagne, qui a déconfiné avant les français. Ce phénomène s’explique. Depuis le début de la crise, les français ont dû s’adapter à des façons de vivre fondamentalement différentes avec leurs habitudes. Dans un premier temps, le confinement et la restriction intense des libertés. Puis, un déconfinement, offrant des prémices de nouveaux droits, vient encore une fois perturber la routine des habitants.
Ce changement ne plait pas à tout le monde. Certains ont donc décidé de continuer de s’isoler, pour contrer leur insécurité.
Une angoisse expliquée
LCI a eu l’honneur d’avoir les explications de la psychtothérapeute Hélène Romano, qui nous a permis de mieux comprendre ce syndrome du « rejet du monde extérieur » .
En effet, « après des semaines de confinement, certains n’ont plus envie de sortir à nouveau de chez eux comme avant. Nous avons peur de cette nouvelle façon de vivre qui nous attend dehors avec les masques, la distanciation sociale, la queue devant les commerces, l’attente dans les transports » , rapporte cette spécialiste. De plus, se rajoute « l’inquiétude de retrouver son environnement de travail, soit parce que nous ne nous y sentions déjà pas très bien ou parce que nous nous sommes épanouis avec le télétravail » .
Ces personnes souffrent alors de « troubles dits d' »hypervigilance » » . Il s’agit par exemple, de « rituels obsessionnels de lavage et de désinfection » et d’une angoisse palpable de sortir à la rencontre du monde extérieur.
Rester chez soi serait donc une « coquille rassurante » , affirme la docteur.
Tous les spécialistes confirment qu’il est nécessaire de consulter, pour retrouver un apaisement et pouvoir vivre avec le monde qui nous entoure, dans cette phase de déconfinement quelque peu déroutante.
Source : Le point.
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