Coronavirus : voilà ce que vous risquez si vous abusez des services de livraison !
Alors que la France est en confinement, les livreurs ne chôment pas. Les coursiers des plateformes de livraison comme Ubereats ou Deliveroo s’inquiètent. Pour eux, les nouvelles règles sanitaires n’écartent pas les risques que leur activité participe à la propagation du virus. Ils envisagent de se mettre en grève.
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Pendant le confinement et avec tous les gens qui se ruent dans les magasins, la livraison semble une bonne solution. Il est d’ailleurs possible de ne pas entrer en contact avec le livreur en lui demandant de simplement poser la livraison devant la porte. Le gouvernement a publié dimanche 15 mars un guide « de précautions sanitaires à respecter dans le cadre de la livraison de repas à domicile » . Les restaurants doivent donc choisir une salle à part de la cuisine pour la récupération de commande puis cuistot et livreurs ne doivent pas se croiser directement.
Les règles sanitaires ne suffisent pas à protéger les livreurs
Toutefois, pour certains de ces travailleurs les règles sanitaires n’empêchent pas les risques de propagation du virus suite à leur activité. C’est pourquoi vendredi et notamment à Lyon, les livreurs à vélo de Deliveroo et UberEats se mettront en grève. A l’appel de la CGT, ils protesteront contre le gouvernement et les plateformes de livraison qui les mettent en danger. En effet, dans les faits, les règles sanitaires ne sont pas toujours respectées. Arthur Hay, représentant CGT des livreurs de vélo de Gironde, a rapporté à BFM qu’un livreur lui avait raconté qu’ un restaurateur de Bordeaux était sorti lui donner la commande en mains propres et sans gants. Il suffit de ces exceptions pour propager le virus entre restaurateurs et livreurs voire ensuite aux clients.
Les livreurs déplorent également qu’on ne leur fournissent pas de gel hydroalcoolique car il est difficile de se laver les mains quand ils ne peuvent ni entrer dans le restaurant ni chez le client. Leur petite technique pour faire au mieux : se balader avec une bouteille d’eau savonneuse.
S’ils ne respectent pas les consignes, les livreurs ne risquent rien en terme d’amende. Ce ne sont que des recommandations et cela ne relève donc pas de la loi. Par ailleurs, s’ils tombent malades, les livreurs auront une compensation modeste. Elle s’élèvera à 30 euros par jour soit 420 par mois et donc « moins que le RSA » compare Arthur Hay. Il n’est donc pas évident de vouloir s’arrêter. Une situation bien compliquée.
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