Son ex-conjoint tire au fusil dans ses parties intimes
Isabelle a livré un récit glaçant dans une vidéo au média Loopsider ce 1er mai. Accompagnée de son avocate, elle raconte comment son ex-mari a tenté de l’assassiner avec un fusil. A travers cette vidéo, elles dénoncent les institutions qui ne l’ont pas protégée.
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Survivante de violences conjugales
Isabelle vivait dans une peur constante depuis la séparation avec son conjoint. Celui-ci étant devenu violent et menaçant, elle a porté plainte à plusieurs reprises. En janvier 2021, l’homme est placé en garde à vue, ses armes sont alors saisies mais elles lui sont rendues à sa sortie. Il utilisera une des armes le jour des faits, le 22 février.
La veille du drame, la mère de famille aperçoit son ex-conjoint près de son domicile alors qu’il a interdiction de l’approcher. Elle contacte le commissariat qui ne trouve pas d’ordonnance de protection.
Le jour de l’agression, Isabelle sort de chez elle et voit son ex-mari, fusil à la main. Il tire une première fois sur elle, ce qui la fait tomber. Elle tente de se protéger avec une bombe anti-agression, mais celle-ci ne fonctionne pas. L’assaillant lui tire alors dans les parties intimes avant de s’enfuir.
Vivante, Isabelle apprend le lendemain que son agresseur s’est suicidé. C’est pour elle un soulagement : « La traque est finie. La peur est finie » . Le chemin vers sa reconstruction ne fait lui que débuter.
Un combat pour se reconstruire
Isabelle se déclare victime « d’un féminicide » , elle gardera des marques à vie de son agression au fusil. Elle explique : « Mes parties intimes ont été reconstruites. Il en manque. J’ai une stomie, des cicatrices, du plomb dans le corps » . Isabelle a déjà subi 9 opérations chirurgicales, une autre opération est encore prévue pour reconstruire son système intestinal.
La mère de famille mène désormais un combat avec son avocate contre un système qu’elles estiment défaillant. Maud Vian, son avocate, pointe du doigt un dysfonctionnement entre la justice et les forces de l’ordre dans la lutte contre les violences conjugales. « Elle a tout fait » , insiste l’avocate. Isabelle a porté plainte et a reçu une ordonnance de protection, ce qui n’a malheureusement pas évité le drame.
L’avocate d’Isabelle réfléchit à porter plainte contre l’Etat suite à l’absence de réaction du commissariat contacté la veille de l’agression.
En France, en 2021, ce sont déjà 35 femmes qui ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
Source :Loopsider
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